Policier en détention provisoire: pour Emmanuel Macron, "nul en République n'est au-dessus des lois"

Interrogé sur les propos du directeur de la police nationale qui a pris position contre le placement en détention provisoire d'un policier accusé de violences lors des émeutes, Emmanuel Macron a dit qu'il ne commenterait pas la décision d'un magistrat avant d'adresser un soutien aux policiers.
"L'état de droit suppose la présomption d'innocence pour tout le monde et le respect de la loi pour chacun", a lancé le président de la République depuis Nouméa où il vient d'entamer une visite de plusieurs jours dans le Pacifique.
"Nos policiers et gendarmes ont été présents face à un déferlement de violence inédit. 900 d'entre eux ont été blessés et 28 enquêtes ont été lancées par l'IGPN, la police des polices et l'IGGN, l'inspection générale de la gendarmerie nationale. Je ne veux pas qu'on se trompe de débat et je comprends l'émotion des policiers confrontés à la violence la plus extrême", a poursuivi Emmanuel Macron.
"Je peux entendre cette émotion tout en faisant respecter l'état de droit pour tous. Nul en République n'est au-dessus des lois", a assuré le chef de l'Etat.
"Le placement sous mandat de dépôt n’est pas la solution"
Dans une interview au Parisien, le directeur général de la police Frédéric Veaux a estimé qu'un policier coupable d'un manquement ne devait pas avoir à faire de prison avant son procès, après le placement en détention provisoire d'un fonctionnaire marseillais soupçonné de violence en réunion lors des émeutes début juillet dans la cité phocéenne.
"Le savoir en prison m'empêche de dormir. (...) Lorsqu’un policier est dans l’exercice de sa mission, on doit admettre qu’il peut commettre des erreurs d’appréciation. Dans ce type d’affaires, le placement sous mandat de dépôt n’est pas la solution. Avant un procès, un policier n'a pas sa place en prison", a martelé Frédéric Veaux.