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Pour Nathalie Arthaud (LO), le salaire minimum "doit être de 1.800 euros"

Après François Fillon, Emmanuel Macron et Benoit Hamon, Nathalie Arthaud a obtenu mardi ses 500 signatures, permettant de se présenter à l’élection présidentielle. Invité de Jean-Jacques Bourdin ce mercredi, la candidate Lutte Ouvrière a détaillé une partie de son programme.

Invité de Bourdin Direct ce mercredi, Nathalie Arthaud a mis en avant son combat contre le capitalisme. La candidate Lutte Ouvrière propose de taxer les bénéfices des entreprises du CAC 40 et d’interdire les licenciements afin de lutter contre le chômage, qu’elle considère comme marginalisant.

"Pour moi, le fléau c’est le chômage. C’est la pauvreté, la marginalisation. Mais c’est aussi le rejet de l’autre dans une concurrence permanente. Ça touche six millions de femmes et d’hommes donc il faut arrêter l’hémorragie. La première des choses c’est d’interdire les licenciements et les suppressions d’emplois, à commencer par tous ces grands groupes capitalistes qui font des bénéfices. Je veux parler de SFR, de Peugeot, de Renault, du secteur bancaire qui ferme des agences alors qu’ils ont réalisé des bénéfices records".

La candidate veut se servir des profits des grandes entreprises pour créer le plein emploi et maintenir un salaire minimum de 1.800 euros. "On utilise les profits des grands groupes pour maintenir les emplois. Les profits du CAC 40 s’élèveront à 75 milliards en 2016. Ces profits devraient servir à répartir le travail entre tous parce qu’en réalité, depuis des années, les cadences se sont alourdies et l’exploitation s’est aggravée, entraînant des horaires délirants. Il faut donc baisser les horaires de travail et donner de la place aux jeunes qui attendent pour prendre part à la société. Il faut que l’on mène une lutte contre ce fléau. Je pense qu’avec moins de 1.800 euros net, on ne vit pas dignement aujourd’hui, donc pour moi 1.800 euros par mois, c’est un minimum".

Bourdin Direct avec A. B.