Programme d'Emmanuel Macron: ce qu'en pensent les autres candidats à la présidentielle

Emmanuel Macron était à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) jeudi et y a présenté les grandes lignes de son programme. Un programme scruté par ses adversaires à la présidentielle et vivement critiqué. Il y a d'abord celle qui crie au plagiat. En ouverture de son meeting à Nîmes jeudi soir, la candidate LR Valérie Pécresse reproche à Emmanuel Macron de lui voler ses idées.
“C’est un projet de contrefaçon. Sur l’énergie, il nous dit ‘je vais réinvestir dans le nucléaire’. Qui a reparlé du nucléaire? C’est nous! Va-t-il le faire, c’est une autre affaire. Préférez toujours l’original à la pâle copie”, indique-t-elle.
RSA sous conditions, retraite à 65 ans
De fait, les mesures du président-candidat penchent clairement à droite. Notamment la réforme du RSA qui obligerait les bénéficiaires à travailler au moins 15h par semaine. Une proposition du chef de l'Etat qui indigne le candidat communiste Fabien Roussel. “C’est typiquement le genre de mesure qui ne respecte pas les gens, qui ne respecte pas le travail. Parce que travailler 15 à 20 heures pour un RSA qui est de 580 euros, c’est en dessous du SMIC. C’est indigne. À travail égal, salaire égal”, réclame le candidat.
Autre marqueur de droite, la retraite à 65 ans. Une réforme vivement critiquée par la candidate socialiste Anne Hidalgo.
“C’est la destruction méthodique de ce qui fait la protection sociale dans notre pays et nos valeurs. Ce système de protection sociale que beaucoup nous envient, qui est la retraite, pour s’en prendre toujours aux mêmes? C’est une obsession”, juge-t-elle.
Pécresse future ministre de Macron, selon Zemmour
La candidate RN, Marine Le Pen, elle, ne croit pas à la baisse des droits de succession promise par Emmanuel Macron. "Baisser les droits de succession, ça ne veut rien dire. Chaque fois qu’il a eu un choix à faire en matière de fiscalité, il a toujours fait le choix de sanctionner l'enracinement pour pouvoir exonérer la spéculation”, pointe-t-elle.
Eric Zemmour retient une phrase du Président sortant: quand il sous-entend qu'il pourrait compter Valérie Pécresse parmi ses futurs ministres. Un aveu selon le candidat de Reconquête!
“Pour moi, c’est ce que j’ai toujours dit. Pécresse appellera à voter Macron. Et s’il gagne, elle sera évidemment sa ministre”, estime-t-il.
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan voit lui en Emmanuel Macron un candidat "qui promet exactement le contraire de ce qu'il a fait".