Qui Jean-Laurent Félizia, leader écolo qui refuse le front républicain face au RN?

LE PORTRAIT DE POINCA - Jean-Laurent Félizia, le candidat écologiste en région PACA a décidé de se maintenir au deuxième tour.

C’est l’homme qui a dit 'Non' ! Et l’inconnu dont tout le monde parlait dimanche soir. Dans la région PACA, la liste du Rassemblement national de Thierry Mariani est arrivée en tête avec 35%, devant la liste du président sortant Renaud Muselier 33% et, beaucoup plus loin derrière, la liste d’union de la gauche emmenée par l’écologiste Jean-Laurent Félizia avec 15%.

Tout le monde s’attendait alors au retrait de cette liste de gauche pour faire barrage au Rassemblement national. Mais c’était mal connaître Jean-Laurent Félizia. Grande gueule, gros tempérament, il n’a pas la réputation d’avoir le doigt sur la couture de son pantalon.

Ancien agriculteur, il a 52 ans, il est conseiller municipal du Lavandou dans le Var. Et c’est clairement un homme de gauche, membre d’EELV depuis 11 ans. 

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Jadot et Faure l'appellent à se retirer

Dimanche soir à l’annonce des résultats, il s’est enfermé dans un petit bureau avec ses plus proches colistiers. Ils y sont restés deux heures, avant de sortir pour annoncer : 'on se maintient'.

Aussitôt branle-bas de combat à gauche. Yannick Jadot, le leader écologiste a parlé d’une erreur politique et l’a interpellé en direct sur BFMTV lui demandant de retirer sa liste. Même appelle solennel d’Olivier Faure, le patron du PS: 'retirez vous' !

Europe Ecologie-Les Verts a réuni son bureau exécutif tard dimanche soir et annoncé que le parti ne soutiendrait pas cette liste. Finalement Jean-Laurent Félizia leur a répondu avec colère. "Maintenant ça suffit", a- t il dit, "le débat est clos, on se maintient et la campagne du deuxième tour démarre".

Résistera-t-il à la pression?

Ses arguments, c’est qu’il pense que le Rassemblement national ne passera pas, quoi qu’il en soit, et que la gauche ne peut pas disparaître de nouveau du paysage politique régional. Comme elle l’avait fait il y a six ans. Et par conséquent, il promet de déposer sa liste, la même qu’au premier tour, mardi matin.

Un des candidats membre du mouvement “place publique" a déjà fait savoir qu’il se retirait. D’autres ont affirmé que tous les socialistes devaient se retirer, au risque sinon d'être exclus du PS. Sauf que le leader d’une liste aux régionales a le droit de reconduire tous ses colistiers sans leur demander leur avis. Et c’est bien ce qu’a l’intention de faire le têtu marseillais. S’il résiste aux très fortes pressions qui vont s’exercer sur lui jusqu'à mardi.

Nicolas Poincaré (avec J.A.)