Rachida Dati: "Ce serait mieux qu’Anne Hidalgo se retire de la course à la présidentielle pour s’occuper de Paris"

Rachida Dati, la maire du 7e arrondissement de Paris et soutien de Valérie Pécresse, était l'invitée de Jean-Jacques Bourdin ce mercredi sur RMC et BFMTV. Elle a notamment fait le point sur les différences forces en présence dans la course à la présidentielle.
Le recours de Valérie Pécresse devant le CSA contre l'interview d'Emmanuel Macron
“C’est classique pour tous les présidents candidats. Que Valérie Pécresse fasse ce recours, je trouve ça bien, pourquoi pas. Ça permet aussi de rappeler que le président Macron est aussi candidat. Moi, je trouve que cette égalité ou équité du temps de parole, c’est un peu dépassé. Aujourd’hui, il y a tellement de moyens de s’adresser aux Français. Le CSA avait voulu sanctionner Eric Zemmour en disant qu’il ne devait pas se servir de CNews comme tribune pour sa candidature. Et finalement, on ne l’a jamais autant vu et entendu. Donc ce n’est pas parce que vous privez quelqu’un d’une parole audiovisuelle ou télévisuelle que vous n’allez plus le voir”.
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"Première victime" de Zemmour
"Je n’ai rien en commun avec Éric Zemmour. Je n’ai rien en commun dans mon parcours, rien en commun dans ma vision de la France, et rien en commun dans les propositions qu’il peut faire. Tout m'oppose à Eric Zemmour, sa conception des Français, sa conception de l’histoire de France et sa conception des valeurs républicaines. Si je suis face à vous aujourd'hui, c’est parce que ces valeurs ont permis un parcours comme le mien, avec des parents qui sont arrivés dans les années 60 pour travailler. J’ai même été sa première victime politique puisque quand j’étais garde des Sceaux et que j’avais décidé d’appeler ma fille avec le prénom de ma mère, il l’avait violemment contesté. Il avait même dit que j’étais indigne de la République."
Anne Hidalgo à la peine dans les sondages pour la présidentielle
“Ce serait mieux, vu les sondages, qu’Anne Hidalgo se retire de la course à la présidentielle pour s’occuper de Paris. Là, les sondages sont très mauvais pour elle et elle-même veut, compte tenu du niveau des sondages, qu’il y ait une primaire. Donc elle va faire la primaire, la présidentielle et pendant ce temps Paris n’est n’y géré, n’y dirigé. On peut diriger une grande ville ou une grande région et être candidate comme l’est Valérie Pécresse. Mais la différence, c’est qu’elle a bien dirigé et bien géré sa saison. La question, c’est est-ce que Paris est bien gérée? La mairie de Paris a été condamnée pour non-respect du temps de travail. Ça veut dire que madame Hidalgo ne respecte pas la loi à la mairie de Paris. Elle s’en fiche, elle s’assied dessus."
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L'union des professionnels de justice pour dénoncer les conditions de travail
"Cette mobilisation et ce mouvement sont assez inédits. Ce n’est jamais arrivé avant qu’un procureur général de la Cour de cassation, et que la première présidente de la Cour de cassation, par voie de presse, contestent la politique du garde des Sceaux. Donc, dans son expression, il est inédit dans son expression. Ça démontre qu’augmenter un budget, ce n’est pas de la politique. Ce n'est pas en augmentant un budget qu’on résout les problèmes de fond. Sur ce quinquennat, le rendez-vous avec la justice a été manqué. La politique pénale n’existe pas aujourd'hui en France. La justice a besoin de réformes de fond."