Reconnaissance de la Palestine: au moins 86 municipalités ont exposé le drapeau malgré les interdictions

Depuis plusieurs jours, des maires avaient affiché leur volontée de hisser le drapeau palestinien sur les façades des mairies à l'occasion de la reconnaissance par la France de l'Etat de Palestine. Mais Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur démissionnaire, avait donné instruction aux préfets de faire cesser ce mouvement en vertu du principe de neutralité du service public.
Malgré la polémique, au moins 86 municipalités ont tout de même décidé d'exposer le drapeau palestinien.
A Nantes, à Rennes ou encore à Lyon des drapeaux palestiniens ont été hissés sur le fronton des mairies. Mais également dans des plus petites villes comme à Carhaix en Bretagne, à Dives-sur-Mer en Normandie ou à Grabels près de Montpellier.
Le drapeau palestinien déployé à Paris contre l'avis d'Anne Hidalgo
Un mouvement suivi aussi par les conseils départementaux du Lot et de la Gironde. En région parisienne les mairies de Malakoff et de Corbeil-Essonnes, exposent depuis un moment le drapeau palestinien sur leur Hôtel de Ville. La justice a ordonné de les retirer mais les deux édiles ont décidé de ne pas obéir.
A Corbeil Essonnes, le maire a même bravé une autre interdiction, celle de distribuer lundi 1000 drapeaux palestiniens dans sa ville. A Marseille, Benoit Payan a lui refusé de hisser le drapeau palestinien sur sa mairie, il a préféré annoncer le jumelage de sa ville avec Bethléem en Cisjordanie occupée.
Enfin à Paris, une dizaine d'élus dont David Belliard, candidat écologiste à la mairie de Paris en 2026, ont déployé le drapeau palestinien depuis une fenêtre de l'hôtel de ville peu après 18H00, contre l'avis de la maire Anne Hidalgo.