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Rencontre Macron-Mélenchon: "Pour prouver à quel point les politiciens sont des cabots, on ne pouvait pas mieux faire"

Les Grandes Gueules sont revenues ce lundi 10 septembre sur la rencontre entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon en début de weekend sur le port de Marseille.

Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon se sont croisés ce vendredi soir dans la cité phocéenne. Alors que les deux hommes discutent et que le président affirme que le leader de La France Insoumise "n’est pas son ennemi", ce dernier a eu un peu de mal à assumer les propos qu’il a tenu quelques heures plus tôt désignant Emmanuel Macron comme le "plus grand xénophobe".

"Tout ce qu’il y a de détestable dans la politique"

Mélenchon bafouille, nie et s’empourpre pour finalement expliquer le lendemain que cette phrase lui était sortie de la tête. Un échange qui montre "tout ce qu’il y a de détestable dans la politique", pour la GG, Gilles-William Goldnadel qui, comme à son habitude, n’a pas mâché ses mots pour décrire son ressenti sur cette rencontre.

"Pour prouver à quel point les politiciens sont des cabots, on ne pouvait pas mieux faire. Voilà une rencontre qui n’a strictement rien d’inopiné et qui en vérité arrange tout le monde. Le problème c’est que Mélenchon, quelques heures auparavant, Mélenchon a traité Macron de ‘plus grand xénophobe’, et tout d’un coup quand on lui rappelle cette insulte c’est ‘oh bah non, je ne l’ai pas dit’. Dévaluer à ce point là la parole politique montre que quand la gauche radicale traite les gens de racistes ou de xénophobes, ça n’est en vérité qu’une posture. On voit bien que Monsieur Mélenchon a un sabre de bois, c’est un bretteur mais dès qu’il est en face de quelqu'un en vérité il s’écrase puisqu'il explique qu’il fait jour à minuit et qu’il n’a rien dit".

"Je les renvoie non seulement dos à dos mais main dans la main"

Pour l’avocat, cette rencontre n’est absolument pas un hasard et sert les deux partis.

"D'un côté la rencontre sur La Canebière ça valorise Monsieur Mélenchon puisque Macron l’adoube comme son premier opposant et en même temps, au moment des élections européennes, il veut refaire le coup du deuxième tour de la présidentielle avec un front anti fasciste par rapport aux populistes et pour cela, il a besoin de Mélenchon. (…) Je les renvoie non seulement dos à dos mais main dans la main".
Les Grandes Gueules (avec C.P.)