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Retraite, reprise des études, retour dans le privé… ce que vont faire les députés sortants

De nombreux députés vont quitter l'Assemblée nationale au soir du second tour des élections législatives, par choix ou parce qu'ils ont été battus. Que vont-ils faire désormais? Reconversion dans le privé, retour à la fonction publique ou tout simplement départ à la retraite, les options sont multiples.

La vague En Marche! bouleverse la vie politique française. Le Parti socialiste a été balayé et les LR affaiblis. Ainsi, dès le premier tour, 120 députés sortants ont été battus et 225 attendent le second tour pour voir quel sort leur sera réservé. Leur réintégration dans la vie civile est facilitée par plusieurs avantages: chômage avantageux, retour dans la fonction publique pour les fonctionnaires... Plus précisément, plusieurs dispositifs sont prévus en fonction de la situation professionnelle de chaque ex-député.

Il y a des cas très simple comme celui d'un ex-député âgé de plus de 60 ans (62 ans à partir de l'an prochain): celui-ci peut toucher une retraite de la caisse de pension des députés. L'ancien député PS Gérard Bapt, 71 ans, y a par exemple droit après 35 ans de mandat à l'Assemblée national. Mais, comme il l'explique à RMC, il va demander sa retraite de médecin. "Je vais effectivement demander ma retraite de médecin libéral et désormais je vais plus travailler avec les réseaux associatifs, assure ce cardiologue de profession. Je vais aussi sans doute renouer avec mon sport de prédilection: la natation".

"J'ai refait mon CV avant le premier tour"

Autre cas: celui des fonctionnaires. Eux, retrouveront immédiatement leur emploi comme le frondeur Laurent Baumel, qui occupe un poste à la banque de France. Les anciens salariés du privé bénéficient, sous condition, d'une réintégration dans le même emploi ou un emploi analogue. C'est le cas de l'ex-députée PS de l'Isère et polytechnicienne Karine Berger: administratrice d'entreprise, elle ne devrait pas avoir de mal à retrouver un poste.

D'autres ont anticipé leur défaite comme Razzy Hammadi qui va reprendre ses études. Il est ainsi déjà inscrit dans une école de commerce et participera même à la fin de la semaine au week-end d'intégration. Alexis Bachelay, député socialiste sortant de la 1ère circonscription des Hauts-de-Seine, avait lui aussi un peu anticipé sa défaite et confie "avoir refait son CV avant le premier tour". Elu depuis 2012, il était auparavant chargé de communication dans une collectivité territoriale. Il va donc essayer de retrouver un poste équivalent à partir du 1er juillet, date de la fin de sa mandature.

"Je dois réintégrer ma collectivité d'origine, confie-t-il. Mais il y a des collectivités de droite qui ne seront pas forcément sur les rangs pour me recruter. Ensuite, dans ces collectivités, il faut retrouver des responsabilités qui soient en attente avec ce que je peux faire".

M.R avec Annabel Roger et Nicolas Ropert