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Majorité absolue pour Macron: "C’est l’échec de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon, qui ont été nuls"

Après la large victoire du parti d’Emmanuel Macron au premier tour des élections législatives, des voix s’élèvent pour critiquer l’absence prévisible de débat à l’Assemblée. Avec 415 sièges ou plus, la République en Marche disposera d’une large majorité. Un résultat révélateur de l’échec de Marine Le Pen et Jean Luc Mélenchon selon Alexandre Devecchio, éditorialiste au FigaroVox et invité dans Radio Brunet.

L'Assemblée sera En Marche! après le premier tour des élections législatives. Le parti du président Macron devrait récolter entre 415 et 445 sièges à l'Assemblée selon une estimation Elabe pour BFMTV. Un résultat qui va créer un renouvellement sans précédent, et qui permettra à Emmanuel Macron de faire passer ses réformes, sans trop de difficultés. Pour Alexandre Devecchio, éditorialiste au FigaroVox et invité dans Radio Brunet, ce résultat s'explique par la maîtrise des institutions du président de la République. 

"Ce sera peut-être un parlement de godillots (personne exécutant les ordres sans discuter, ndlr). Je pense qu'Emmanuel Macron l’a voulu ainsi. Il est assez gaulliste et a parfaitement compris les institutions de la République. Il veut un programme présidentiel fort et rien entre lui et le peuple. Il a finalement choisi une assemblée de gens, qui ne sont pas forcément des professionnels de la politique, et qui voteront sans problème les propositions qu’il fera".

Pour Alexandre Devecchio, ce résultat est à relativiser. En effet, avec une abstention de plus de 50%, certains électeurs ont choisi de boycotter cette élection. Un choix dont la responsabilité incombe à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, selon l’éditorialiste. "Ce que je trouve intéressant et préoccupant dans cette élection, c’est l’abstention. C’est ce qu’il faut retenir, c’est la victoire de la résignation. Il y a toute une partie des Français qui ne se sent plus représentée par la classe politique, y compris par les partis dits "anti-système". Je crois que c’est l’échec de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon, qui ont été mauvais, qui ont été nuls. Aujourd’hui, toute une partie des Français, notamment ceux de la France périphérique, ne se reconnaissent pas du tout dans Emmanuel Macron, qui a été plébiscité par la France des métropoles".

"On avait une pensée unique et maintenant un parti unique"

"50% des Français sont désaffiliés et n’y croient plus du tout. On avait une pensée unique et maintenant un parti unique. Il va falloir que ça se recompose en face, avec une véritable opposition. Pour l’instant elle est morcelée, éclatée, et les gens ne se reconnaissent pas en ceux qui prétendent s’opposer".

Radio Brunet avec A. B.