RMC
Politique

Retraites: la promulgation, nouveau signe de "mépris" pour Berger (CFDT) et Binet (CGT)

Laurent Berger et Sophie Binet à Matignon, avec Elisabeth Borne

Laurent Berger et Sophie Binet à Matignon, avec Elisabeth Borne - AFP

La promulgation express de la réforme des retraites est un nouveau signe de "mépris", ont jugé tour à tour les secrétaires généraux de la CFDT, Laurent Berger et de la CGT Sophie Binet.

La promulgation de la réforme des retraites, avec sa mesure phare de recul de l'âge de départ à 64 ans, est un nouveau signe de "mépris", ont tour à tour jugé samedi le numéro un de la CFDT Laurent Berger et son homologue de la CGT Sophie Binet.

La promulgation de la loi au Journal officiel dans la nuit de vendredi à samedi au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel "confirme le violent mépris du président de la République à la fois pour la population et puis en particulier pour les organisations syndicales, sachant qu'hier soir, l'ensemble des organisations syndicales avaient solennellement appelé Emmanuel Macron à tirer les leçons de la censure (de certains articles, ndlr) du Conseil constitutionnel et à ne pas promulguer la loi", a déclaré la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet sur Franceinfo.

"Une radicalisation très inquiétante du pouvoir" pour Binet

"Je crois que c'est une décision qui est totalement honteuse. La preuve, il la prend en pleine nuit, dans le dos des travailleurs et des travailleuses qui sont mobilisés depuis des mois pour exiger le retrait de cette réforme violente", a-t-elle complété.

Emmanuel Macron "nous claque la porte au nez encore une fois et il confirme la radicalisation très inquiétante du pouvoir", a-t-elle encore ajouté.

"Un mépris constant" selon Berger

"De nuit comme de jour, cette réforme est injuste! La sagesse démocratique exigeait de ne pas la promulguer et de renouer le dialogue", a pour sa part commenté le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger sur Twitter.

"Depuis le début, le mépris renvoyé aux travailleurs aura été constant. Mais leur dignité dans la rue est plus forte", a souligné M. Berger qui donne rendez-vous le 1er mai, date de la fête des travailleurs, qui fera l'objet d'une mobilisation unitaire des organisations syndicales opposées à la réforme des retraites.

RMC avec AFP