Retraites: Olivier Marleix refuse la main tendue du RN

L'appel du pied de Jordan Bardella ne passe pas auprès des Républicains. Avant la journée cruciale de lundi où les différentes motions de censure du gouvernement vont être examinées à l'Assemblée Nationale vers 16h, le ralliement des Républicains demeure d'autant plus crucial.
Le Rassemblement National a déposé vendredi une motion de censure tout comme le groupe indépendant LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) qui devrait rassembler le plus de votes. Le RN a par ailleurs annoncé qu'il voterait toutes les motions de censure qui seraient présentées face à l'Assemblée Nationale. Ces blâmes au gouvernement ont été déposé après le centième recours au 49.3 par le gouvernement d'Elisabeth Borne.
Sur le plateau de l'émission Touche pas à mon Poste et son compte Twitter, le n°2 du Rassemblement National a annoncé qu'en cas de dissolution de l'Assemblée, le RN ne "présentera pas de candidats dans les circonscriptions où les députés LR voteront, avec nous, la censure contre le gouvernement".
Le patron des députés RN a aussi rappelé l'intérêt de faire passer "l'intérêt des français" avant "l'intérêt des partis politiques". Il s'est aussi adressé directement à ses homologues des Républicains "en train d'hésiter" en leur demandant "d'avoir le courage de résister aux pressions et à la macronie".
Refus des Républicains
La réponse ne s'est pas faite attendre puisque dans la soirée, Jordan Bardella a reçu une réponse d'Olivier Marleix. Le chef de file des Républicains à l'Assemblée a répondu via son compte Twitter que "Les Républicains n'ont jamais été à vendre". Une manière de refuser la main tendue du Rassemblement National.
Dans l'hypothèse où les groupes d'opposition du RN et de la NUPES voteraient contre cette motion de censure, ils devront convaincre 287 députés et ce, alors qu'il ne manquait que trois voix au gouvernement pour faire passer la réforme des retraites à l'Assemblée Nationale . Si la dissension au sein du mouvement LR a pu se faire sentir dans les débats au Sénat dans le sillage d'Aurélien Pradié, reste à savoir dans quelle mesure elle se traduira dans l'hémicycle.