Retraites: pénibilité, taux plein... François Bayrou dévoile des "avancées" mais pas d'accord signé

Le Premier ministre François Bayrou lors d'une prise de parole le 24 juin 2025 à Matignon - BFMTV
François Bayrou a présenté ce jeudi devant la presse les conclusions des discussions entre les partenaires sociaux à propos des retraites. Le Premier ministre a vanté un "exercice de démocratie sociale" et s'est dit "impressionné par les progrès" réalisés depuis quatre mois, alors que l'échec du conclave était acté lundi soir.
Le locataire de Matignon a fait état de plusieurs "avancées", bien qu'aucun accord ne soit signé. Des "accords implicites" entre "tous les participants", excluant cependant la CGT et FO, qui avaient quitté la table des négociations rapidement, il y a quatre mois.
Les 64 ans resteront inchangés
Le maire de Pau a ainsi annoncé un accord de principe sur le "retour à l'équilibre en 2030 pour assurer la sauvegarde de notre système par répartition" ; sur la retraite des personnes ayant eu des "carrières hachées, souvent des femmes", l'abaissement de l'âge de départ à la retraite sans décoté, à taux plein, "de 67 à 66 ans et demi" ; l'amélioration de la retraite des "femmes ayant eu des enfants" ; et une "meilleure prise en compte de la pénibilité au travail".
François Bayrou a fait savoir par ailleurs que les partenaires sociaux "se sont accordés pour ne pas remettre en cause les conditions d'âge" de départ à la retraite "fixées par la loi de 2023". L'âge de départ légal devrait donc rester à 64 ans.
Un texte soumis au Parlement à l'automne
François Bayrou a promis un texte à l'automne qui sera soumis au Parlement, "relevant de tous ces accords", dans le "cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale". Faute d'accord entre les partenaires sociaux, "le gouvernement prendrait ses responsabilités et proposerait des dispositions de compromis qui seraient introduites dans le texte", a précisé le Premier ministre.
"Il y aura d’autres améliorations dans le temps", a aussi assuré le Premier ministre, qui a a vanté des travaux qui permettront "d'améliorer la vie des Français". "La méthode suivie est un signe d’espoir pour la démocratie sociale — pour moi, espoir, c’est un espoir pour la démocratie tout court", a-t-il vanté.
Motion de censure débattue la semaine prochaine
Malgé ces annonces, François Bayrou est toujours sous la menace d'une censure. Le Parti socialiste avait annoncé déposer une motion de censure après l'échec du conclave lundi. Déposée jeudi, elle doit être examinée la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Le Rassemblement national a indiqué qu'il ne la voterait pas.