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Revenus, gazole non routier... Le gouvernement très attendu sur les revendications des agriculteurs

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La mobilisation des agriculteurs se poursuit. De nombreux blocages sont en place encore ce mercredi. Des agriculteurs qui attendent des réponses du gouvernement sur leurs principales revendications.

Face à la colère des agriculteurs, Emmanuel Macron met la pression sur son gouvernement en lui demandant "des réponses concrètes". Les revendications des agriculteurs portent notamment sur la baisse de leurs revenus. Une baisse chiffrée à 9% l'année dernière selon les premières estimations de l'Insee.

Des revenus fragilisés par la pression de la grande distribution pour faire baisser les prix, selon les syndicats agricoles, alors que les négociations commerciales sont en train de s'achever. Sur ce point, Bercy promet de multiplier les contrôles et les sanctions en cas de manquement à la loi Egalim.

Deuxième point sensible, la hausse progressive de la taxation sur le gazole non routier (GNR), le carburant des tracteurs. Plus 3 centimes de taxe par litre et par an jusqu'en 2030. La FNSEA y avait consenti à l'automne, en échange de mesures fiscales pour compenser, mais aujourd'hui, le gouvernement reconnaît que ces compensations ne sont pas assez bien réparties entre les agriculteurs et s'engage à revoir sa copie.

Une simplification des normes espérée

Autre dossier prioritaire, les indemnisations des sinistrés. Les aides sont très attendues par les agriculteurs victimes de la tempête Ciaran en Bretagne ou touchés par la maladie hémorragique épizootique.

Les syndicats agricoles demandent aussi des mesures immédiates sur les projets des retenues d'eau et sur la simplification des normes, même s'ils admettent que ce sujet ne se réglera pas en totalité d'un claquement de doigts, notamment parce que beaucoup de décisions sont prises à Bruxelles.

Victor Joanin avec Guillaume Descours