Agriculteurs: Gabriel Attal et son gouvernement sous le feu des critiques à l'Assemblée nationale

La crise agricole s'enlise et le gouvernement tente d'en sortir. Des premières réponses pour soulager les agriculteurs sont attendues d'ici la fin de la semaine, a promis le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.
En attendant l'annonce de mesure concrètes, le gouvernement de Gabriel Attal est en première ligne. Il devra répondre ce mercredi après-midi à l'Assemblée et au Sénat aux questions au gouvernement hebdomadaires. Et déjà mardi, Gabriel Attal et son gouvernement ont fait face au feu des critiques à l'Assemblée.
Toute la journée, devant les députés, le gouvernement est mis sous pression. Les “réveillez-vous” fusent depuis les tribunes. “Nos agriculteurs sont en compétition avec le reste du monde et vous continuez à signer des accords de libres-échanges”, dénonce Mathilde Hignet, députée LDI d’Ille-et-Vilaine et elle-même ouvrière agricole. “Vous supprimez la détaxe sur le gazole, vous laissez filer des quotas de notre pêche artisanale”, tance de son côté Sébastien Jumel, député communiste de Seine-Maritime. Face à cela, le Premier ministre dénonce des postures.
“Parfois, vos larmes pour nos agriculteurs ressemblent à des larmes de crocodile, vraiment”, pointe-t-il.
Un élargissement de la mobilisation?
Il cible méthodiquement la gauche puis le Rassemblement national. “A chaque problème, vous répondez une norme. Il y a aussi une lucidité vis-à-vis de ceux qui butinent de colère en colère en donnant le sentiment qu’on pourrait sortir de l'Union européenne".
Le gouvernement attaque parce qu'il est lui-même responsable de la situation, selon Eric Ciotti, le patron des Républicains.
“On est face à des pompiers pyromanes. Volontairement, on a engagé la diminution de notre production et donc le revenu de nos agriculteurs”, indique-t-il.
Il y a urgence, dit aussi Martine Froger, députée Liot de l'Ariège. “Il faudra vraiment des actes très très rapidement, sinon ça va s’hystériser. Ils risquent de perdre pied à un moment et être dépassés par la base”, estime-t-elle.
Et d'autres comme Fabien Roussel appellent aussi à "élargir" la mobilisation au-delà du monde agricole.