"Rien ne peut se faire sans le RN, Michel Barnier est sous surveillance", met en garde Jordan Bardella

"Je souhaite que le Premier ministre et le futur gouvernement soient attentifs aux exigences" du Rassemblement national, a tonné ce samedi le président du parti d'extrême droite, Jordan Bardella.
L'eurodéputé, qui était le candidat de son parti pour atterir à Matignon en cas de victoire du RN aux législatives, a assumé que lui et son parti endossent le "rôle d'arbitre", allant même plus loin: "A compter de ce jour, Michel Barnier est un Premier ministre sous surveillance. Sous surveillance démocratique, d'un parti politique désormais incontournable dans le jeu parlementaire et démocratique", a-t-il affirmé.
"Désormais, rien ne peut être faire sans le Rassemblement national", a également lancé Jordan Bardella. Michel Barnier est prévenu. Celui-ci devra donner des gages au parti d'extrême droite afin de ne pas courir le risque d'être censuré. "Il devra intégrer dans les préoccupations et l'action qui seront les siennes les sujets qui sont ceux du Rassemblement national", met-il ansi en garde.
"Entre Castets et Barnier, je fais le choix de rendre possible le moindre mal"
Jordan Bardella a également assumé avoir accordé le "bénéfice du doute" à Michel Barnier, contrairement à Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve ou Lucie Castets, dont les profils avaient tout de suite été rejetés par le Rassemblement national. "Entre Lucie Castets et Michel Barnier, je le choix de rendre possible le moindre mal", a-t-il expliqué, se vantant d'avoir évité " au pays", "le chaos et le désordre", taclant au passage la gauche et le NFP.
"Il n'est pas dans l'intérêt du pays que Michel Barnier se comporte en collaborateur du président de la République", met en garde Jordan Bardella
Si le RN a accordé "le bénéfice du doute" à Michel Barnier, c'est en partie parce que le nouveau Premier ministre a eu des "positions extrêmement fortes sur l'immigration" lors des primaires LR en 2021, a condédé le président du RN. Mais celui-ci demeurera vigilant sur "les questions sécuritaires, migratoires et de pouvoir d'achat".
"Nous entendons être intransigeants car des millions de Français ont dit leur volonté de changement et je crois qu'il n'est pas dans l'intérêt du pays que Michel Barnier se comporte en collaborateur du président de la République", a poursuivi Jordan Bardella.