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Risque de censure du gouvernement: les chefs d'entreprises s'inquiètent de l'instabilité politique

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La censure semble inévitable pour le gouvernement. Et avec elle, c'est le budget 2025 qui s'écroule. Cela va entraîner des hausses d'impôts pour près de 18 millions de Français selon Michel Barnier et également moins de visibilité pour les entreprises. Certaines ont déjà commencé à se préparer.

Le gouvernement Barnier s'apprête à tomber et la France plonge dans la grande inconnue. Une censure qui provoque une instabilité politique mais aussi financière et économique selon le gouvernement.

Et ça inquiète beaucoup les chefs d'entreprise. Car si le pays a les moyens d'éviter la paralysie, le manque de visibilité ne fait pas leurs affaires. Patron de MGA Technologies, une entreprise fabricante de machines industrielles, Hervé de Malliard est stupéfait par la situation. “Il y a de la colère, de l’agacement”, indique-t-il.

Pour ces prochains mois, il a déjà prévu quelques aménagements dans la gestion de ses budgets. “On va mettre en pause les programmes d’innovations, les programmes de gestion de compétences, mais aussi les éventuels recrutements offensifs qu’on avait prévu de faire”, énumère-t-il.

Une instabilité politique compliquée à gérer alors que ces chefs d’entreprises demandent de la visibilité.

“Dans les heures et les jours à venir ça ne va pas changer grand-chose parce qu’on a une certaine inertie dans le métier. Les chantiers en cours, il va bien falloir les terminer. Mais qu’est-ce qui va se passer dans deux mois, trois mois, quatre ou six mois? On n’en sait rien”, pointe Norbert Fontanel, patron dans le bâtiment et président de la Fédération BTP Rhône & Métropole.

La nomination d'un nouveau Premier ministre, un écran de fumée?

Seule consolation, tout n’était pas bon dans le budget 2025 du gouvernement selon Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises.

“Il y avait aussi des taxes et des impôts supplémentaires, y compris pour certains secteurs économiques. Il est probable qu’à moyen et long terme, eux aussi, malheureusement, soient perdants”, déplore-t-il.

Tous redoutent que la nomination d’un nouveau Premier ministre ne change rien à la situation.

Vincent Chevalier avec Guillaume Descours