DIRECT. Motion de censure: l'Assemblée renverse le gouvernement Barnier qui présentera jeudi sa démission

- L'Assemblée a renversé le gouvernement Barnier dans un vote de censure historique.
- Après l'échec Barnier, quels sont les scénarios possibles pour Emmanuel Macron?
- Le président de la République prendra la parole ce jeudi à 20h.
Qui à Matignon après Michel Barnier?
Merci à toutes et tous d'avoir suivi ce live. Continuez de suivre en direct avec RMC toutes les infos sur la situation politique après le vote de la motion de censure contre Michel Barnier.
>> DIRECT. Chute du gouvernement: qui va remplacer Michel Barnier à Matignon?
"Macron doit s'en aller", “triste journée pour la France”... les principales réactions à la censure de Barnier
Appels à la démission d'Emmanuel Macron pour LFI, promesse de "co-construire" un budget avec le prochain Premier ministre de la part de Marine Le Pen ou alerte sur la France "au bord du gouffre" pour le camp présidentiel:
Découvrez les principales réactions à la censure mercredi de Michel Barnier ici.
Qu’est-ce qu’un “accord de non censure”, évoqué par Gabriel Attal?
Après l'expérience douloureuse du gouvernement Barnier, que le RN a décidé de renverser après l'avoir placé sous "surveillance", des responsables politiques du bloc central et de gauche réfléchissent à l'installation d'un gouvernement échappant à la tutelle de l'extrême droite grâce à un "accord de non censure". Mais le périmètre et le contenu de cet accord divergent pour les uns et les autres, rendant très incertaine sa concrétisation.
>> Chute du gouvernement Barnier: qu’est-ce qu’un “accord de non censure”, évoqué par Gabriel Attal?
Xavier Bertrand sur RMC à 8h30 demain
Demain matin, Xavier Bertrand, président (LR) de la région Hauts-de-France, sera l'invité du Face à Face d'Apolline de Malherbe.
Barnier attendu jeudi à l'Elysée pour remettre la démission du gouvernement
Michel Barnier est attendu jeudi à 10H00 à l'Elysée pour présenter la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron, a déclaré la présidence à l'AFP.
Conformément à l'article 50 de la Constitution, après l'adoption d'une motion de censure par les députés, "le Premier ministre doit remettre au président de la République la démission du gouvernement".
Les collectivités s'estiment "en sursis" pour le budget 2025
La motion de censure du gouvernement adoptée mercredi soir par l'Assemblée nationale stoppe de facto les 5 milliards d'euros de coupes prévues dans le budget des collectivités pour 2025 mais laisse à ces dernières le sentiment d'être en sursis.
Selon Christian Escallier, directeur général du cabinet Michel Klopfer, la censure laisse penser que le projet de loi de finances en discussion au Parlement n'ira pas "au bout de sa procédure".
Faute de budget de l'Etat voté avant le 31 décembre, scénario le plus probable selon lui, les collectivités se verront appliquer le budget de l'an dernier via une "loi spéciale" adoptée par les députés.
"En première approche, elles vont être épargnées du prélèvement que l'État comptait leur appliquer. C'est une bonne nouvelle pour elles, mais elles le vivent plutôt comme un sursis", assure M. Escallier.
En revanche, les départements les plus en difficulté, qui auraient dû bénéficier d'une enveloppe spéciale dans le cadre de la loi de finances, risquent de se retrouver "dans une situation compliquée", nuance-t-il. Les collectivités ont jusqu'au 15 avril pour voter leur budget.
"Dialogue et compromis plus que jamais nécessaires" pour la CFDT
La N.1 de la CFDT, Marylise Léon a jugé mercredi que "le dialogue et la construction de compromis" étaient "plus que jamais nécessaires" après le vote d'une motion de censure à l'Assemblée entrainant la chute du gouvernement Barnier.
"Une nouvelle étape est franchie ce soir. Alors que nous assistons depuis des mois à la division politique, le dialogue et la construction de compromis sont plus que jamais nécessaires. Les attentes des travailleurs et travailleuses sont fortes. La @cfdt continuera de les porter, chaque jour !", a écrit Mme Léon sur le réseau social Bluesky.
Le syndicat Solidaires voit lui dans la censure un "camouflet" pour Emmanuel Macron et Michel Barnier dont la politique est "imprégnée de concessions sans complexe vis-à-vis des idées et revendications de l'extrême droite", selon un communiqué.
Pour le patron de l'Unsa, Laurent Escure sur X, "il est de temps d'entendre le double message d'urgence sociale et d'attachement aux valeurs humanistes de la République. En ces jours décisifs, à chacun d'être à la hauteur du moment pas de son égo".
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a lui exprimé "sa très vive inquiétude quant à la période qui s'ouvre" dans un communiqué.
Pour Edouard Philippe, “la censure du gouvernement renforce le désordre politique"
Edouard Philippe salue Michel Barnier, envers qui il se dit “reconnaissant”.
“La censure du gouvernement renforce le désordre politique et affaiblit notre pays. Avec le parti Horizons, nous ferons tout pour stabiliser la situation politique. Mais soyons lucides, nous sommes au bord du gouffre”, écrit l’ancien Premier ministre sur X.
"Cette censure laissera incontestablement des traces", juge le patron du Medef
Le président du Medef Patrick Martin a jugé mercredi auprès de l'AFP que la censure du gouvernement Barnier "laissera incontestablement des traces", estimant que les entreprises ont "besoin de retrouver très rapidement de la stabilité."
"Cette censure laissera incontestablement des traces. Elles doivent être les moins profondes possibles", a déclaré le président de la première organisation patronale, en réaction à l'adoption d'une motion de censure du gouvernement par l'Assemblée nationale mercredi soir, qui force le Premier ministre à la démission.
"La France et ses entreprises ont besoin de retrouver très rapidement de la stabilité et de la visibilité avec un gouvernement qui devra établir la confiance et tracer une trajectoire économique crédible", a-t-il ajouté.
"Le RN et le NFP ont mêlé leurs voix pour déstabiliser le pays"
Le ministre de l'Economie Antoine Armand a jugé mercredi qu'en adoptant la motion de censure contre le gouvernement, "le RN et le NFP ont mêlé leurs voix pour déstabiliser le pays", dans un message publié sur X.
Les députés de la gauche et du Rassemblement national ont conjointement adopté mercredi une motion de censure à l'Assemblée, la deuxième seulement de l'histoire de la Ve République, ouvrant une période de fortes incertitudes politiques et financières.
Plus d'informations ici.
Emmanuel Macron s'adressera aux Français jeudi à 20h
Emmanuel Macron "s'adressera aux Français" dans une allocution jeudi à 20h au lendemain de la chute du gouvernement de Michel Barnier, a annoncé mercredi l'Elysée. L'entourage du chef de l'Etat n'a pas fourni de précisions sur le moment auquel un nouveau Premier ministre serait nommé.
Michel Barnier "s'excuse" auprès de ses ministres
“Je suis ennuyé de vous avoir entraîné dans cette aventure”, a déclaré Michel Barnier lors de ses adieux à ses ministres à Matignon, juste avant la censure.
Marine Le Pen ne demande pas la démission d'Emmanuel Macron
Sur TF1, Marine Le Pen estime qu'Emmanuel Macron "est le grand responsable de la situation actuelle" mais ne demande pas pour autant sa démission. "Je ne demande pas la démission d'Emmanuel Macron. Mais la pression sur le président de la République sera de plus en plus forte", assure la cheffe de file des députés RN.
Marine Le Pen "laissera travailler" le futur Premier ministre
"Ce Premier ministre qui va être nommé, nous le laisserons travailler", a assuré mercredi Marine Le Pen, appelant à ce que le successeur de Michel Barnier à Matignon "retravaille un nouveau budget".
"Nous allons co-construire - pas seulement avec le Rassemblement national, avec l'ensemble des forces présentes à l'Assemblée nationale - un budget qui soit acceptable pour tous, et c'est ce budget-là qui s'appliquera aux Français", a poursuivi la leader d'extrême droite lors d'un entretien au 20H00 de TF1, peu après le vote de censure du gouvernement Barnier.
Le gouvernement est tombé: quels scénarios pour Emmanuel Macron?
Le président de République Emmanuel Macron doit repartir de zéro après la censure du gouvernement de Michel Barnier. Plusieurs options s'offrent à lui, même si aucune ne permet clairement de sortir de la situation de blocage que l'Assemblée nationale connaît.
>> Censure du gouvernement: après l'échec Barnier, les scénarios possibles pour Emmanuel Macron
Valérie Pécresse déplore “une triste journée pour la France”
Valérie Pécresse déplore “une triste journée pour la France”. “Aujourd'hui, le RN, dans une alliance contre-nature avec la LFI, qui a déjà soumis toute la gauche à ses diktats, joue la politique du pire pour le pays et nos compatriotes !”, a-t-elle écrit sur X (Twitter).
LFI demande "maintenant à Emmanuel Macron de s'en aller"
Le gouvernement de Michel Barnier est tombé: les députés de la gauche et du Rassemblement national ont conjointement adopté mercredi une motion de censure à l'Assemblée, la deuxième seulement de l'histoire de la Ve République, ouvrant une période de fortes incertitudes politiques et financières.
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI - NFP à l’Assemblée nationale, a demandé à Emmanuel Macron "de s'en aller" juste après le résultat du vote.
"Enfin, le gouvernement Barnier est tombé, ainsi que son budget violent. Le chaos, ce n'est pas nous, c'était Emmanuel Macron depuis sept ans".
Le gouvernement de Michel Barnier renversé
Clap de fin pour Michel Barnier: le Premier ministre n'a pas survécu à la motion de censure votée conjointement par la gauche et l'extrême droite.
L'Assemblée nationale a fait chuter mercredi le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962, qui plonge le pays dans une période de fortes incertitudes politiques et financières, six mois après la dissolution.
Le gouvernement, qui avait engagé sa responsabilité lundi en vertu de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le budget de la Sécurité sociale, a été renversé par 331 députés, le Rassemblement national ayant fait le choix de voter la motion de censure déposée par la gauche.
Macron de retour à l'Elysée après sa visite en Arabie saoudite
Emmanuel Macron est arrivé mercredi soir à l'Elysée, de retour après une visite d'Etat de trois jours en Arabie saoudite, tout juste avant l'annonce du résultat du vote d'une motion de censure qui devrait sauf surprise faire chuter le gouvernement de Michel Barnier.
Le cortège du chef de l'Etat est entré au palais présidentiel à 20h19, a constaté un journaliste de l'AFP. S'il est renversé par l'Assemblée nationale, le Premier ministre doit venir lui remettre sa démission, conformément à la Constitution.
Ce qu'il faut retenir du discours de Michel Barnier devant les députés
Une séance historique, "un moment de vérité" et de "responsabilité": Michel Barnier s'est défendu devant l'Assemblée nationale, qui débat de la motion de censure pouvant entraîner la chute de son gouvernement, un acte inédit depuis 1962 avec une grande incertitude politique et budgétaire à la clé.
La "réalité" budgétaire ne "disparaîtra pas par l'enchantement d'une motion de censure", a souligné le Premier ministre sur un ton résigné, dans un hémicycle comble et agité.
"Nous n'avons pas la même idée de la souveraineté et du patriotisme", a lancé Michel Barnier aux députés RN, après avoir tenté en vain, ces derniers jours, d'obtenir avec de nouvelles concessions la clémence du parti d'extrême droite.
"Ce n'est pas par plaisir que je n'ai présenté quasiment que des mesures difficiles dans ce budget. J'aurais préféré distribuer de l'argent", a-t-il ajouté au sujet de son projet de loi de financement, qualifié par la gauche notamment de texte "d'austérité".
Au moment du vote, les ministres se retrouveront à Matignon pour partager un verre avec le Premier ministre, selon l'entourage de Michel Barnier.
S'il est renversé, il devra immédiatement aller présenter sa démission au chef de l'État, conformément à la Constitution. Devenant ainsi le premier chef de gouvernement censuré depuis Georges Pompidou en 1962, et le plus éphémère Premier ministre de la Vᵉ République.

Fin du discours de Michel Barnier, place au vote
Fin du discours de Michel Barnier, place au vote de la motion de censure.
Les députés ont commencé à voter vers 19h40, jusqu'à 20h20, pour renverser le gouvernement de Michel Barnier, le résultat des votes devant être annoncé à 20H25, selon une source parlementaire.
"Un honneur d'avoir servi avec dignité la France"
Les derniers mots de Michel Barnier en tant que Premier ministre? “Nous voilà rendus, et vous voilà rendus à ce moment de vérité. Je ressens comme un honneur d'être, d'avoir été depuis trois mois et d'être encore le Premier ministre des Français, de tous les Français”, a-t-il poursuivi à l’Assemblée nationale.
“Au moment où cette mission se terminera peut-être bientôt, je veux vous dire que cela restera pour moi un honneur d'avoir servi avec dignité la France et les Français", conclut-il, sous un tonnerre d’applaudissements.
Des agriculteurs prévoient une "visite" aux députés qui voteront la censure du gouvernement
Les députés qui voteront en faveur de la censure du gouvernement Barnier recevront "la visite des agriculteurs pour avoir des explications sur leur position", ont annoncé les syndicats de la profession en Bourgogne-Franche-Comté, dans un courrier consulté mercredi par l'AFP.
Les Jeunes Agriculteurs (JA) et la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (FRSEA) de Bourgogne-Franche-Comté indiquent qu'ils seraont "extrêmement vigilants envers les élus qui, par leur vote, empêcheraient la mise en oeuvre de mesures urgentes pour le secteur agricole" prévues dans le budget 2025.
"Cette motion de censure rendra tout plus grave"
"Ce dont je suis sûr, ce que je redis avec gravité devant vous, c'est que cette motion de censure rendra tout plus grave et plus difficile", insiste Michel Barnier.
La "réalité" budgétaire ne "disparaîtra pas par l'enchantement d'une motion de censure", dit Barnier
La "réalité" budgétaire ne "disparaîtra pas par l'enchantement d'une motion de censure", dit Michel Barnier
"Nous sommes à un moment de vérité" et de "responsabilité", affirme Michel Barnier
"Nous sommes (...) à un moment de vérité" et de "responsabilité", car la "réalité" budgétaire "ne disparaîtra pas par l'enchantement d'une motion de censure", a déclaré Michel Barnier devant les députés avant le vote d'une motion de censure historique contre son gouvernement.
"Nous sommes rendus les uns les autres, mesdames et messieurs les députés, à un moment de vérité et à un moment de responsabilité", a-t-il dit, longuement applaudi à sa montée à la tribune par ses soutiens de la droite et du centre. "Ce n'est pas par plaisir que j'ai présenté quasiment que des mesures difficiles dans ce budget. J'aurais préféré distribuer de l'argent" et "cette réalité (budgétaire) ne disparaîtra pas par l'enchantement d'une motion de censure", a-t-il ajouté.
Gabriel Attal appelle le PS à "se ressaisir" et à "s'affranchir" de "l'extrême gauche"
Gabriel Attal appelle le PS à "se ressaisir" et à "s'affranchir" de "l'extrême gauche".
"Une erreur devant l'Histoire", lance Attal aux députés RN
Gabriel Attal a accusé mercredi le Rassemblement national de commettre "une erreur devant l'Histoire" en censurant le gouvernement de Michel Barnier, une décision qui va faire "mal au pays et mal aux Français".
L'ancien Premier ministre, président du groupe macroniste EPR à l'Assemblée, a par ailleurs appelé le Parti socialiste à "se ressaisir". "Affranchissez-vous" de "l'extrême gauche", a-t-il lancé aux députés PS, parti dont il fut membre avant de rallier Emmanuel Macron.

Gabriel Attal tacle les oppositions
Gabriel Attal, député et président du groupe “Ensemble pour la République” prend la parole. Il tacle les oppositions et leurs motions de censure. "Voter cette motion de censure, sans proposer d'alternatives crédibles et constructives, représente une fuite en avant, qui paraît très imprudente compte tenu de la situation dégradée de notre pays".
"La vérité, c'est que l'adoption de cette motion de censure ne fera que des perdants."
Eric Ciotti dénonce "un budget incapable de faire des économies"
Eric Ciotti, président des députés Union des droits, accuse Michel Barnier d'avoir organisé "une saignée fiscale.
“Votre budget ne baisse pas les dépenses publiques, mais bien au contraire, il continue de les augmenter. C'est aussi un budget incapable de faire des économies".
Après la censure, Marine Tondelier appelle à une solution "dans le cadre du front républicain"
La patronne des Ecologistes Marine Tondelier appelle mercredi à la recherche d'une solution "dans le cadre du front républicain", face à la crise politique consécutive à la probable censure du gouvernement Barnier, en excluant donc l'extrême droite et en tendant la main aux macronistes.
"A situation exceptionnelle, solution exceptionnelle", prévient la secrétaire nationale des Ecologistes dans cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux où elle s'adresse "aux députés républicains de l'hémicycle".
"Dans la crise que nous traversons, il parait assez logique que la solution soit recherchée dans le cadre de ce front républicain. Il n'y a que dans ce cadre-là qu'elle pourra être trouvée", appuie-t-elle, en s'adressant aux partis qui se sont désistés lors des dernières législatives pour faire barrage au Rassemblement national.
Pour Marc Fesneau, “la censure ne produira rien”
"Le meilleur moyen de ne pas être sous la menace, et donc sous la tutelle, des deux extrêmes, c'est enfin d'accepter le dialogue et le compromis, car la censure ne produira rien", a déclaré Marc Fesneau, le président des députés Modem à l’Assemblée nationale.
“Le prochain gouvernement devra s'engager à ne pas utiliser le 49.3”
Pour Cyrielle Chatelain, la présidente du groupe Écologiste et social, “le prochain gouvernement devra s'engager à ne pas utiliser le 49.3”.
“C'est la garantie du débat parlementaire et c'est la seule garantie pour qu'un gouvernement ne soit pas censuré."
Ce qu’il faut retenir des 4 premières prises de parole des débats sur la censure
L'Assemblée nationale a ouvert mercredi peu avant 17h les débats d'une séance cruciale et historique, qui devrait voir chuter le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962 qui plongerait le pays dans une grande incertitude politique et budgétaire. Voici ce qu’il faut retenir des 4 premiers discours:
1 - Eric Coquerel (LFI): La motion de censure de Michel Barnier, qui devrait être votée à l'Assemblée nationale par la gauche et l'extrême droite, "sonne le glas" du mandat d'Emmanuel Macron, a estimé le député LFI, qui défend le texte du Nouveau Front populaire.
Le président de la République "est aujourd'hui un obstacle, et en rien une solution. Aujourd'hui, nous votons la censure de votre gouvernement mais, plus que tout, nous sonnons le glas d'un mandat: celui du président", a déclaré le député de Seine-Saint-Denis depuis la tribune de l'hémicycle.
2 - Marine Le Pen (RN): "La politique du pire serait de ne pas censurer un tel budget", a-t-elle lancé, pour expliquer son vote favorable à la motion de censure du gouvernement, faisant par ailleurs valoir que ce n'était "de gaité de coeur" qu'elle mêlait sa voix à "celle de l'extrême gauche".
"Les petits pas que (le gouvernement) a timidement et très tardivement tenté ne peuvent s'appeler des concessions: ce sont des miettes", a ajouté la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale.
3 - Boris Vallaud (PS): Le président du groupe socialiste à l'Assemblée a regretté que le Premier ministre Michel Barnier ait estimé "plus convenable de parler avec l'extrême droite qu'avec la gauche", lors du débat sur la motion de censure qui doit renverser le gouvernement.
"La majorité de compromis que vous avez voulue s'est transformée en un sinistre gouvernement de connivence avec l'extrême droite que vous subissez et qui désormais vous achève", a lancé le député des Landes, appelant à un "sursaut moral".
4. Laurent Wauquiez (LR): Le président du groupe LR à l'Assemblée nationale a durement critiqué le RN et LFI qui s'apprêtent à voter une motion de censure contre Michel Barnier. “Il n'y a que deux choix possibles, l'intérêt du pays ou l'intérêt des partis, le choix de la responsabilité ou le choix du chaos, le choix de la solution ou le choix du désordre."
Wauquiez (LR) au RN: "Vous allez porter avec LFI la responsabilité" de plonger la France "dans l'instabilité"
Le patron des députés LR Laurent Wauquiez a accusé Marine Le Pen de "porter avec LFI la responsabilité de la censure qui va plonger le pays dans l'instabilité" en joignant ses voix à celles de la gauche pour faire tomber le gouvernement de Michel Barnier.
"Les Français jugeront sévèrement le choix de ceux qui prétendent vouloir redresser le pays et font aujourd'hui le choix du désordre (et) ceux qui voulaient se montrer responsables et vont faire le choix de l'irresponsabilité", a prévenu M. Wauquiez, appelant Mme Le Pen à se "ressaisir".
Wauquiez: "le choix de la responsabilité ou le choix du chaos"
C’est au tour de Laurent Wauquiez, député et président du groupe “Droite Républicaine” à l’Assemblée nationale.
“Pour la première fois depuis 62 ans, un gouvernement risque d'être renversé. Oui, la situation politique est extrêmement difficile. Mais le choix et le choix que vous avez à faire, il est parfaitement clair et il n'y en a pas trois”.
Il pousruit: “Il n'y a que deux choix possibles, l'intérêt du pays ou l'intérêt des partis, le choix de la responsabilité ou le choix du chaos, le choix de la solution ou le choix du désordre."
Vallaud regrette que Barnier trouve "plus convenable de parler avec l'extrême droite qu'avec la gauche"
Le président du groupe socialiste à l'Assemblée Boris Vallaud a regretté mercredi que le Premier ministre Michel Barnier ait estimé "plus convenable de parler avec l'extrême droite qu'avec la gauche", lors du débat sur la motion de censure qui doit renverser le gouvernement.
"La majorité de compromis que vous avez voulue s'est transformée en un sinistre gouvernement de connivence avec l'extrême droite que vous subissez et qui désormais vous achève", a lancé le député des Landes, appelant à un "sursaut moral".
"L'échec de la méthode Barnier"
Boris Vallaud, député et président du groupe “socialistes et apparentés” à l’Assemblée nationale, prend la parole.
“À aucun moment, vous nous avez laissé améliorer votre projet, il est injuste et inefficace. Cette motion de censure, c’est d’abord votre échec, l’échec de la méthode Barnier”.
Face à la "défiance populaire", c'est à Macron de "conclure s'il est en mesure de rester ou pas" président, estime Le Pen
Marine Le Pen a estimé mercredi que c'était à Emmanuel Macron "lui-même de conclure s'il est en mesure de rester (président de la République) ou pas", lors de son discours à l'Assemblée au cours duquel elle a indiqué que son groupe allait voter la censure du gouvernement.
"C'est à sa conscience de lui commander s'il peut sacrifier l'action publique et le sort de la France à son orgueil. C'est à sa raison de déterminer s'il peut ignorer l'évidence d'une défiance populaire massive que, dans son cas, je crois définitive", a-t-elle poursuivi, considérant que "s'il décide de rester, il sera contraint de constater qu'il est le président d'une République qui n'est plus tout à fait, par sa faute, la Cinquième".
“Les institutions nous contraignent à mêler nos voix à celles de l'extrême gauche"
Marine Le Pen, qui apportera son soutien à la motion de censure du NFP, en profite pour tacler le groupe. “Les institutions nous contraignent à mêler nos voix à celles de l'extrême gauche, ce n'est pas de gaité de coeur".
"Quoi qu'il advienne, le Rassemblement national se tiendra prêt pour ouvrir au pays la voie du redressement qui l'attend", poursuit-elle. "Le temps n'est plus très loin avant que ne se profile la grande alternance"
Marine Le Pen: "La politique du pire serait de ne pas censurer un tel budget"
“Vous avez apporté une seule réponse: impôt, impôt, impôt et toujours l’impôt. Le budget que nous rejetons est le contraire d’une politique pensée et pesée”, poursuit Marine Le Pen à l’Assemblée nationale.
"La politique du pire serait de ne pas censurer un tel budget", a lancé mercredi Marine Le Pen, pour expliquer son vote favorable à la motion de censure du gouvernement, faisant par ailleurs valoir que ce n'était "de gaité de coeur" qu'elle mêlait sa voix à "celle de l'extrême gauche".
"Les petits pas que (le gouvernement) a timidement et très tardivement tenté ne peuvent s'appeler des concessions: ce sont des miettes", a ajouté la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale.

Marine Le Pen acte la fin d'un "gouvernement éphémère"
C’est au tour de Marine Le Pen de prendre la parole, également pour dix minutes.
“Nous voilà arrivés au moment de vérité, un moment parlementaire inédit depuis 1962 qui va sceller selon toute vraisemblance un gouvernement éphémère”, lance la cheffe de file du RN.
"Au fil de ces trois petits mois, il est apparu que vous étiez en réalité à la tête d'un gouvernement dépourvu de toute assise démocratique, y compris au cœur de votre soi-disant socle commun".
Avec la censure "nous sonnons le glas d'un mandat: celui du président" Macron, déclare Coquerel
La motion de censure de Michel Barnier, qui devrait être votée à l'Assemblée nationale par la gauche et l'extrême droite, "sonne le glas" du mandat d'Emmanuel Macron, a estimé mercredi le député LFI Eric Coquerel, qui défend le texte du Nouveau Front populaire.
Le président de la République "est aujourd'hui un obstacle, et en rien une solution. Aujourd'hui nous votons la censure de votre gouvernement mais, plus que tout, nous sonnons le glas d'un mandat: celui du président", a déclaré le député de Seine-Saint-Denis depuis la tribune de l'hémicycle.
"Le vrai responsable de cette situation, c'est Emmanuel Macron"
La parole est à Eric Coquerel, député LFI-NFP de la Seine-Saint-Denis et président de la commission des finances, pendant dix minutes.
"Nous faisons aujourd'hui l'histoire. Monsieur le Premier ministre, vous allez être le seul Premier ministre à être censuré depuis 1962", lance-t-il.
"Le vrai responsable de cette situation, c'est Emmanuel Macron. Votre échec était annoncé, il fut cuisant. Cette motion de censure va vous emporter”.
Mélenchon est installé dans le public
Jean-Luc Mélenchon est installé en tribune, au dessus du centre de l'hémicycle.

L'Assemblée nationale entame l'examen des motions de censure
L'Assemblée nationale a ouvert mercredi les débats d'une séance cruciale et historique qui devrait voir chuter le gouvernement de Michel Barnier, une première depuis 1962 plongeant le pays dans une grande incertitude politique et budgétaire.
Les députés doivent examiner deux motions de censure, déposées lundi par la gauche et le Rassemblement national, après que le gouvernement a engagé sa responsabilité pour faire adopter sans vote le budget de la Sécurité sociale. La motion de la gauche devrait être adoptée dans la soirée, grâce au soutien du RN.
Le programme de la motion de censure
Un orateur de chaque groupe va maintenant prendre la parole:
- Eric Coquerel, pour La France Insoumise : 10 minutes.
- Marine Le Pen, pour le Rassemblement national, 15 minutes.
- Boris Vallaud, pour les socialistes, 10 minutes.
- Puis un orateur de la "droite républicaine", 15 minutes
- Les écologiques, 15 minutes
- MoDem, 15 minutes
- Horzons, Liot, communistes et ciotistes: 10 minutes chacun.
- Gabriel Attal pour Ensemble pour la République, 35 minutes.
- Puis les députés non-inscrits, 5 minutes.
- Michel Barnier, temps illimité
Michel Barnier vient d'arriver à l'Assemblée, la séance va commencer
Michel Barnier est de retour à l'Assemblée nationale pour l'examen des motions de censure.
Barnier va recevoir ses ministres au moment du vote des motions de censure, d’après BFMTV
D'après BFMTV, le Premier ministre devrait recevoir les ministres de son gouvernement ce mercredi soir à Matignon au moment du vote des motions de censure.
Le budget de "fin de gestion" définitivement adopté in extremis, avant le vote sur la censure
Le Parlement a définitivement adopté, in extremis avant la censure probable du gouvernement mercredi, le projet de loi de "fin de gestion" pour 2024, un texte budgétaire qui fixe les derniers ajustements pour l'année en cours.
A quelques minutes de l'examen des motions de censure sur le projet de budget de la Sécurité sociale, qui devrait faire tomber Michel Barnier, le gouvernement est parvenu à obtenir l'accord définitif des parlementaires, dont ceux du RN, sur ce texte moins sensible politiquement, avec un ultime vote des députés par 318 voix contre 103.
Mélenchon est toujours à l'Assemblée
Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise sans pour autant avoir de mandat lié au parti, est de retour au Palais Bourbon quelques minutes avant le début des débats de la motion de censure. Il avait été aperçu également ce midi dans les couloirs. "Il vient apprécier le moment et nous soutenir", avait commenté Eric Coquerel.
Emmanuel Macron devrait arriver en France juste après la possible destitution de Michel Barnier
Le président français Emmanuel Macron doit revenir ce mercredi de sa visite d'Etat de trois jours en Arabie saoudite. Le chef de l'Etat, accompagné des ministres de la Défense Sébastien Lecornu, des Affaires étrangères Jean-Nöel Barrot et de la Culture Rachida Dati, a décollé à 13h30 GMT (14h30 heure de Paris) d'Al-Ula et devrait arriver en début de soirée à Paris.
Sauf énorme rebondissement, le gouvernement de Michel Barnier aura trébuché peu avant sur une des motions de censure déposées par la gauche et l'extrême-droite.
Le président devra sans tarder se pencher sur la recherche d'un nouveau Premier ministre, avec une équation politique insoluble entre trois blocs concurrents. Parmi les noms régulièrement cités, celui de Sébastien Lecornu, à bord de l'avion du retour.
La censure du gouvernement, "une vraie catastrophe pour le monde agricole" selon une organisation du secteur
"Perdre un gouvernement aujourd'hui serait une vraie catastrophe" pour les agriculteurs, a estimé mercredi le président du syndicat des betteraviers, évoquant notamment la fragilisation du barrage de la France contre l'accord de libre-échange entre l'UE et des pays du Mercosur.
"On a besoin aujourd'hui d'un ministre de l'Agriculture, on a besoin d'un gouvernement" pour "cranter" des mesures en faveur des agriculteurs contenues dans le projet de budget 2025 et dans celui de la sécurité sociale (PLFSS), a déclaré lors d'une conférence de presse le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), Franck Sander.
Les Ecologistes s'engagent à ne pas utiliser de 49.3 en cas d'accession au pouvoir
Le groupe Ecologiste et social à l'Assemblée nationale a présenté mercredi onze propositions sur lesquelles il espère obtenir des majorités parlementaires, s'engageant notamment à ne pas utiliser de 49.3 si la gauche accèdait au pouvoir.
Il faut "poser le quoi avant le qui", a affirmé le député Charles Fournier, alors que les stratèges des différents groupes politiques s'interrogent sur les suites politiques à donner à la chute annoncée du Premier ministre Michel Barnier.
Abrogation de la réforme des retraites, fin des licenciements boursiers, loi de programmation climat... "Ces onze propositions constituent une feuille de route gouvernementale que nous soumettons au débat", a déclaré la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale.
"Influenceur", "dégagez": ça chauffe entre Louis Boyard (LFI) et Prisca Thevenot (EPR)
Avant le vote des motions de censure, la tension est montée entre Prisca Thevenot, ancienne porte-parole du gouvernement de Gabriel Attal, et le député de La France insoumise Louis Boyard.
En commission sur les repas à 1 euro pour les étudiants au Crous, celle qui est aujourd'hui députée Ensemble pour la République, s'en est pris à Louis Boyard qualifié "d'influenceur". Elle l'a accusé d'avoir "bégayé" en parlant de ces repas et serait "rouge de honte" de ne "pas avoir été de ceux à les avoir mis en place".
"On a une proposition de loi qui a permis à tous les jeunes le repas à un euro. Je veux qu'on soit ici (en commission, ndlr) non pas comme influenceur sur les réseaux sociaux pour se faire mousser et flatter son ego..." a-t-elle poursuivi avant de s'interrompre et de s'en prendre à Louis Boyard qui l'aurait interrompue.
"Téma (verlan de 'matte', regarde, ndlr) le bilan, dégagez", aurait répondu Louis Boyard selon Prisca Thévenot, les propos du député LFI étant difficilement audible dans l'extrait diffusé par l'élue EPR.
"Des ingénieurs du chaos": la porte-parole du gouvernement anticipe "une convergence des luttes entre le RN et LFI"
La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a dénoncé la "convergence des luttes du RN et de LFI" les "ingénieurs du chaos"
"Ne nous voilons pas la face, nous assisterons d'ici quelques heures à une convergence des luttes entre le RN et LFI, ces ingénieurs du chaos qui priveront nos policiers nos militaires nos agriculteurs du budget qui leur était alloué," a lancé Maud Bregeon à l'occasion des questions au gouvernement.
L'examen des motions de censure débutera finalement à 16h30
L'examen des motions de censure va commencer à 16h30 et non 16h comme prévu intinatlement, a appris BFMTV. C'est le dépôt d'une motion de rejet sur le projet de loi de fin de gestion par LFI qui a entraîné ce report, cette motion de rejet devant être examinée.
Michel Barnier est arrivé à l'Assemblée nationale
Le Premier ministre Michel Barnier vient d'arriver à l'Assemblée nationale et doit commencer par la traditionnelle séance de questions au gouvernement (QAG)
Comment doit se dérouler la journée de vote des motions de censure
La journée cruciale pour le gouvernement doit commencer ce mercredi à 14h à l'Assemblée nationale par le traditionnnel QAG, la séance de questions de députés à l'exécutif, séance qui s'annonce houleuse.
À 15h doit démarrer soit une discussion parlementaire portant sur le rapport de la commission mixte paritaire, soit une discussion sur le projet de loi de finances de fin 2024 pour sécuriser la fin de l'année en cas de censure.
Le débat sur la motion de censure déposée par le NFP doit commencer à 16h avant des discussions sur celles du RN. Michel Barnier aura deux fois l'occasion de se défendre devant chacun des motions.
Le vote doit ensuite avoir lieu aux environs de 18h et durer 30 minutes. À 18h30 donc, le gouvernement Barnier devrait tomber sous le coup de la motion de censure du NFP. Si par miracle il s'en sortait, il devrait affronter immédiatement un nouveau vote portant sur la motion de censure du RN.
Michel Barnier ne se fait "pas d'illusion" sur la censure qui l'attend
Le Premier ministre Michel Barnier qui n'a cessé d'appeler les députés à prendre "leurs responsabilités", ne se fait "pas d'illusion" quant à la censure qui l'attend.
Selon Le Parisien, le chef du gouvernement s'attend à voir la motion de censure votée par une majorité de députés, RN compris, malgré les mains tendues de Matignon.
Jean-Luc Mélenchon arrive à l'Assemblée nationale pour "apprécier le moment"
Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon est arrivé à l'Assemblée nationale à quelques heures du vote de la motion de censure. Bien que n'étant plus député, il est venu "soutenir" les élus LFI, indique à Franceinfo Eric Coquerel.
"Il vient apprécier le moment et nous soutenir, parce que c'est une journée particulière, une journée historique", ajoute le député.
Pour l'après-Barnier, Attal plaide pour un accord de non-censure des LR au PS
Le président du groupe Ensemble pour la République, Gabriel Attal, imagine après la chute de Michel Barnier un gouvernement qui échappe à la tutelle de Marine Le Pen, grâce à un accord de non-censure qui inclurait les socialistes.
"Ce qui peut changer maintenant", c'est d'arriver "à une équation politique où ce n'est plus le Rassemblement national qui est en capacité de dicter la politique du gouvernement", a déclaré mardi l'ex-Premier ministre à des journalistes.
"Cela voudrait dire qu'il y a une forme d'accord de non-censure qui est trouvé avec les socialistes, en plus des LR. Je ne sais pas si c'est possible. En tout cas moi, je pense que c'est ce qu'on doit viser. Cela nous sortirait collectivement d'une situation où on a un gouvernement otage de Marine Le Pen", a-t-il poursuivi.
"Compliqué de discuter": Nicolas Daragon a un "problème "avec le NFP tant que LFI en fait partie
Alors que la motion de censure se profile, Nicolas Daragon estime qu'il faut "essayer de tomber d'accord sur des textes déterminants" même si cela s'annonce difficile avec le NFP.
"J'ai un vrai problème aujourd'hui avec le NFP, tant qu'il y a la France insoumise à l'intérieur, ça paraît compliqué de discuter avec eux", assure le ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien sur le plateau des Grandes Gueules.
"Des gens qui expriment des positions antisémites ou contre les forces de l'ordre, ce n'est pas acceptable. Il faut qu'on ait affaire à des gens responsables", ajoute Nicolas Daragon sur RMC et RMC Story.
"Tout va très bien": Jordan Bardella écarte tout "chaos" en cas de motion de censure
Pour le président du RN Jordan Bardella, il faut arrêter "avec la stratégie de la peur" alors que le gouvernement met en garde contre une censure qui auraient des répercussions sur l'économie:
"La responsabilité c'est de ne pas laisser passer un budget qui va augmenter les prélèvements obligatoires de 40 milliards d'euros. Il faut arrêter la stratégie de la peur en expliquant que c'est Michel Barnier ou le chaos", a assuré l'eurodéputé au micro de BFMTV lors d'un déplacement dans les Ardennes.
"Le Cac 40 était au vert hier matin, la Bourse de Paris a grimpé, tout va très bien", a ajouté Jordan Bardella.
Yannick Jadot veut un gouvernement de gauche avec des ministres du bloc central
Le sénateur écologiste Yannick Jadot a plaidé mercredi pour un gouvernement dirigé par la gauche mais incluant "des ministres issus du bloc central", au nom d'un "pacte républicain transitoire" face au blocage institutionnel.
Alors que l'actuel gouvernement Barnier devrait être renversé mercredi par l'adoption d'une motion de censure, M. Jadot a estimé dans les colonnes du Figaro qu'il fallait trouver "un accord de non-censure, autour d'un socle restreint de mesures indispensables pour les Français", entre l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire et le bloc central macroniste.
Selon l'ancien candidat à la présidentielle, il reviendrait au NFP de constituer le prochain gouvernement "puisque notre coalition est arrivée en tête aux législatives".
Nicolas Daragon déplore une motion de censure qui "ne porte pas de projet"
"On n'arrive pas à voir exactement ce que comporte cette motion de censure", déplore ce mercredi sur RMC et RMC Story Nicolas Daragon le ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien.
"Dans certains pays comme l'Allemagne ou l'Espagne, pour présenter une motion de censure, il faut présenter un projet et là elle ne porte pas de projet ensuite", poursuit, le ministre sur le plateau des Grandes Gueules.
"Vu la situation institutionnelle de notre pays, ça aurait été bien de dire ce qu'ils voulaient faire ensuite", ajoute Nicolas Daragon.
"Des groupes parlementaires préfèrent aller vers le chaos" estime aussi le ministre, sur RMC.
La motion de censure est un signal "extrêmement inquiétant" estime Nicolas Daragon, ministre de la Sécurité du quotidien
Il faudrait peut-être un miracle pour éviter la destitution du gouvernement. Pourtant, Nicolas Daragon le ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien croit encore aux discussions parlementaires.
"Je ne crois pas au miracle mais il y a encore une discussion parlementaire qui doit avoir lieu où l'on va essayer de convaincre les députés qu'ils portent la nation et qu'il est important d'avoir de la stabilité dans notre pays", assure-t-il ce mercredi sur le plateau des Grandes Gueules.
"On est en train de donner des signaux extrêmement inquiétants à la société et au monde économique", poursuit Nicolas Daragon sur RMC et RMC Story.
À la bourse de Paris, les investisseurs sont pour l'instant positifs avant la motion de censure
La Bourse de Paris évolue en terrain positif mercredi, à quelques heures du vote de la motion de censure promise par la gauche et l'extrême droite, qui peut faire tomber le gouvernement Barnier.
L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, prenait 0,39% vers 09h40, soit 28,55 points pour s'établir à 7.283,97 points.
Mardi, il a grappillé 0,26%, malgré les incertitudes politiques. "Un 'rebond' technique", a estimé John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud, "les investisseurs semblant avoir déjà anticipé la chute du gouvernement Barnier".
Bruno Retailleau dénonce "une mélenchonisation" du RN
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé mercredi une "mélenchonisation" du Rassemblement national (RN), qui va voter la motion de censure du NFP "qui les insulte".
C'est une "curieuse alliance de la carpe et du lapin. C'est une mélenchonisation du Rassemblement national", a estimé Bruno Retailleau sur Europe 1, pour qui "c'est le Rassemblement national qui apporte une victoire à Jean-Luc Mélenchon".
Une censure du gouvernement entraînerait "une grave crise financière", assure Bruno Retailleau
Le vote d'une motion de censure du gouvernement entraînerait "une grave crise financière", alerte Bruno Retailleau: "Le danger d'une censure c'est qu'on dévisse et que les marchés financiers, car on a une dette astronomique, prennent peur et qu'il y ait une augmentation des taux", prévient le ministre de l'Intérieur ce mercredi sur Europe 1.
"Il y a vraiment un danger. Ceux qui vont voter la censure ce soir sont en train de jouer le destin de la France et des Français à la roulette russe, où même à la roulette belge, c'est-à-dire qu'il y a dans chaque creux du barillet une balle", ajoute Bruno Retailleau.
Plus de 10 millions de téléspectateurs pour l'interview de Barnier sur TF1 et France 2
Plus de 10,3 millions de téléspectateurs ont suivi l'interview du Premier ministre Michel Barnier sur TF1 et France 2 mardi, à la veille du vote de la censure à l'Assemblée, pour une part d'audience de 48,3%, selon des données de Médiamétrie mercredi.
TF1 comptait plus de 5,7 millions de téléspectateurs au moment de l'intervention de Michel Barnier, contre environ 4,5 millions sur France 2.
Coquerel réfute toute "alliance" du NFP avec le RN malgré la motion de censure
Alors qu'ils devraient voter main dans la main la motion de censure permettant de destituer le gouvernement, le NFP et le RN réfutent toute alliance: "Ce n'est pas une alliance. Le RN se rallie à notre motion parce qu'il estime aussi qu'il faut faire tomber le gouvernement Barnier", se défend ce mercredi sur RMC et BFMTV le député de La France insoumise Eric Coquerel.
Pour Bardella, la motion de censure du NFP est faite pour "contraindre le RN à ne pas la voter"
Pour le président du RN Jordan Bardella, la motion de censure présentée par le NFP que le parti d'extrême-droite devrait voter ce mercredi, "est faite pour nous contraindre à ne pas la voter".
Dans son texte, la motion de censure accuse le Premier ministre Michel Barnier d'avoir "cédé aux plus viles obsessions" du RN: "Les mots que peut avoir le Nouveau Front populaire a notre égard ne nous importent pas. Ce qui compte, c'est l'intérêt du pays", assure Jordan Bardella sur France Inter. "Probablement cette motivation est faite pour nous contraindre à ne pas voter ce texte", poursuit-il.
"Nous ne votons pas un texte mais la censure": Jean-Philippe Tanguy justifie le vote du RN de la motion du NFP
NFP et RN main dans la main pour destituer le gouvernement? Le RN votera bien la motion de censure de la gauche qui évoque pourtant les "viles obsessions" de l'extrême-droite.
"Nous ne votons pas un texte, nous votons la motion de censure", se justifie ce mercredi sur RMC et BFMTV Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale.
Barnier alerte sur une hausse d'impôts sans budget: "Il ment", répond Coquerel
Menacé par une motion de censure, le Premier ministre Michel Barnier alerte sur de possibles hausses d'impôts: "C'est faux, il ment", tacle ce mercredi sur RMC et BFMTV le député de La France insoumise Eric Coquerel. "Ce n'est pas bien de jouer aux alarmistes".
"Cette façon d'effrayer, de laisser penser que si le PLFSS n'est pas appliqué il n'y aura plus de carte vitale, ce n'est pas bien", poursuit l'élu LFI.
"Il faut revenir devant le peuple": Eric Coquerel appelle à la démission d’Emmanuel Macron
Après la motion de censure, Eric Coquerel que la question de la démission du président de la République Emmanuel Macron doit ensuite se poser, assure-t-il ce mercredi sur RMC et BFMTV.
Le député de La France insoumise explique avoir évoqué la question avec des personnalités de droite comme le maire de Cannes David Lisnard: "Il y a beaucoup de monde dans ce pays y compris chez les anciens macronistes, qui considère qu'aujourd'hui qu'il (Emmanuel Macron, ndlr) est plus un obstacle qu'une solution".
"Quand la situation est bloquée, il faut revenir devant le peuple et on ne peut pas attendre un an avec une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale, donc la solution c'est une élection présidentielle", martèle l'élu.
Olivier Faure appelle Emmanuel Macron à s'adresser aux Français et reste opposé à Bernard Cazeneuve à Matignon
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure appelle Emmanuel Macron "à s'adresser aux Français" après la censure probable du gouvernement Barnier et réclame un "Premier ministre de gauche" qui dans son esprit ne semble toujours pas pouvoir être Bernard Cazeneuve.
"Plutôt que de lâcher des petites phrases au détour d'un voyage en Arabie saoudite, Emmanuel Macron doit maintenant s'adresser aux Français (...) Comment compte-t-il engager la suite? Comment laisser les Français dans une telle incertitude avant Noël?" plaide Olivier Faure dans un entretien au Monde.
Eric Coquerel juge Michel Barnier "assez pathétique"
Eric Coquerel, député LFI, sur RMC-BFMTV:
"(Michel Barnier) Je l’ai trouvé assez pathétique. (…) Il montre à nouveau une faiblesse et c’est normal, puisque son problème, c’est de ne jamais avoir eu une légitimé. Je l’ai vu en homme de droite peu conciliant."
Motion de censure: "Les retraités sont les grands gagnants"
Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision à l’OFCE, sur RMC:
"Les retraités sont les grands gagnants. Ils devaient connaitre un gel partiel ou intégral de leurs retraites, mais ça ne sera pas gelé. Ils ne vont pas gagner en pouvoir d’achat, puisqu’on va leur donner l’inflation, mais ça fait à peu près 3 milliards d’euros."
Les impôts vont-ils vraiment augmenter pour 18 millions de Français? "Il est possible que ce soit quasi indolore"
Si le budget 2025 n'est pas adopté, les impôts vont-ils augmenter pour 18 millions de Français comme l'assure Michel Barnier?
"C’est vrai, explique sur RMC Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision à l’OFCE. Imaginons qu’il n’y ait pas de budget cette année, il y a 17,6 millions de Français qui vont voir leurs impôts augmenter et 380.000 foyers qui n’étaient pas imposables qui vont devenir imposables. En gros, la facture, ça serait 3 milliards d’euros au total. Pour ceux qui sont au début, ça ferait 50 euros de plus. Et ça peut monter jusqu’à 400 euros dans les derniers déciles. En moyenne, ça vous fait 160 euros d’impôts supplémentaires. Il faut que vos revenus aient augmenté comme l’inflation. Si vos revenus sont gelés, vos impôts n’augmentent pas."
Mais cette hausse ne se traduira pas immédiatement... et peut-être pas du tout. "Il faut être prudent mais ça ne devrait pas être dès le 1er janvier, ajoute Eric Heyer. Ça devrait être au moment des déclarations d’impôts. Ce n’est pas tout de suite avec l’impôt à la source, mais ça va être revalorisé s’il n’y a pas de budget. On peut toujours penser qu’il y aura un gouvernement qui puisse faire voter un budget avec une indexation. Et donc il est possible que ce soit quasi indolore."
Les conséquences d'une censure du gouvernement sur le marché immobilier
"J'ai trouvé ça pathétique": les députés pas convaincus par les derniers mots de Michel Barnier
Le Premier ministre, Michel Barnier, a appelé à la "responsabilité" de chacun avant l'examen des motions de censure ce mercredi.
Des mots qui n'ont semble-t-il pas convaincu les députés de la gauche et du RN qui disent vouloir aller jusqu'au bout et voter la censure du gouvernement.
"Ce n’est pas avec une posture martiale qu’il arrivera à rester Premier ministre. Et d’ailleurs, la fameuse méthode Barnier, celle du prétendu bon négociateur, l’aura amené à la censure”, juge le socialiste Arthur Delaporte.
Pourquoi Michel Barnier a pris la parole
A Matignon, ce mardi soir, Michel Barnier voulait surtout prendre les Français à témoin et mettre les députés face à leur responsabilité. “Ils devront expliquer à leurs électeurs”, s’agace l’un de ses proches. Leur dire pourquoi les retraites agricoles n’augmenteront pas, pourquoi certains foyers vont se retrouver à payer plus d'impôts…
Michel Barnier a tenté aussi de pointer l’incongruité d’un RN qui va se retrouver à voter un texte rédigé par la gauche qui dénonce ses “viles obsessions”.
Un “cynisme insoutenable” de la part du RN, a jugé Emmanuel Macron depuis l’Arabie saoudite. Le président sait qu’à l’instant où il posera le pied sur le sol français à son retour, ce mercredi soir, la pression sera à nouveau sur lui. Retour à la case départ.
Il faudrait une quarantaine de défections pour sauver le gouvernement
Alors que Michel Barnier a tenté de montrer qu'il y croyait encore ce mardi soir, l’arithmétique est terrible et les chiffres sont têtus. Toute la gauche et le Rassemblement national, c’est autour de 330 voix dans l’hémicycle, bien au-delà des 288 nécessaires. Il faudrait une quarantaine de défections pour sauver le gouvernement. Et pour l’instant, une seule socialiste a annoncé qu’elle ne voterait pas. Sauf retournement total d’ici 16h, Michel Barnier va tomber et devenir le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, moins de trois mois.
(SK)
Les chefs d'entreprises inquiets de la probable censure du gouvernement
Un manque de visibilité. C'est ce que craignent les chefs d'entreprise alors que le gouvernement pourrait tomber ce mercredi.
"Qu’est-ce qui va se passer dans deux mois, trois mois, quatre ou six mois? On n’en sait rien”, déplore Norbert Fontanel, patron dans le bâtiment et président de la Fédération BTP Rhône & Métropole.
Certains ont déjà prévu de réaménager leurs budgets pour les prochains mois.
Michel Barnier veut croire à un "réflexe de responsabilité"
Emmanuel Macron cherche déjà un Premier ministre pour remplacer Barnier
Visés par deux motions de censure, Michel Barnier et de ses ministres sont en sursis. En coulisses, le président de la République Emmanuel Macron réfléchit depuis plusieurs jours à un nouveau nom pour Matignon.
Alors qui peut assurer la stabilité? Quel profil peut être en capacité de s’appuyer sur une majorité plus large?
>> Motion de censure: Emmanuel Macron cherche déjà un Premier ministre pour remplacer Barnier.
Gérard Larcher appelle au "sursaut" des députés pour "dépasser les rancoeurs"
Le président du Sénat Gérard Larcher, soutien de Michel Barnier, a appelé mardi les députés à un "sursaut" pour éviter la censure du gouvernement et "dépasser les rancoeurs" politiques, dans une tribune au Figaro.
"J'appelle chacune et chacun à se dépasser pour la France et à refuser les conséquences d'une instabilité politique et les incohérences d'un vote de censure", a écrit le président Les Républicains de la chambre haute, quelques minutes après le passage au JT de 20h du Premier ministre, menacé de censure dès mercredi à l'Assemblée nationale.
Nouvel appel de Barnier à la "responsabilité", Emmanuel Macron ne veut pas y "croire"
Emmanuel Macron ne peut "pas croire" à la censure du gouvernement de Michel Barnier, qui a une nouvelle fois appelé hier soir à la "responsabilité", à la veille d'un vote crucial à l'Assemblée qui lance d'ores et déjà les spéculations pour Matignon.
Éviter la censure alors que le Rassemblement national, en plus de présenter son propre texte, devrait voter la motion de la gauche? "Je pense que c'est possible", a assuré le Premier ministre sur France 2 et TF1.
Michel Barnier en a appelé au "réflexe de responsabilité" des députés, mettant particulièrement l'accent sur ceux du Rassemblement national qui devront "rendre des comptes" à leurs électeurs s'ils s'associent à la motion de censure de "l'extrême gauche".
Éric Coquerel (LFI) et Jean-Philippe Tanguy (RN) à 8h30 sur RMC ce matin
Ce matin, retrouvez un Face à Face spécial "Motion de censure" à 8h30 sur RMC.
Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, président de la commission des finances de l'Assemblée, puis Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme et président délégué du groupe RN à l'Assemblée, sont les invités d'Apolline de Malherbe.
Michel Barnier face à la motion de censure ce mercredi
Bonjour à tous et bienvenue sur ce live consacré à la motion de censure votée ce mercredi à 16h.
>> Toutes les informations de la journée de mardi à retrouver ici.