Sur TF1, Marine Le Pen évoque un "chemin" pour 2027 et n'envisage pas (encore) la solution Bardella

Marine Le Pen a été condamnée lundi à une inéligibilité immédiate de cinq ans, et à une peine d'emprisonnement de quatre ans dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique et à une amende de 100.000 euros. La présidente du groupe RN à l'Assemblée a été reconnue coupable de détournement de fonds publics dans le cadre du procès des assistants parlementaires européens du FN.
Elle a annoncé faire appel de cette condamnation, mais l'exécution immédiate de la peine d'inéligibilité continuera à s'appliquer. En d'autres termes, la candidature de Marine Le Pen pour la présidentielle de 2027 est très sérieusement compromise. Lors de sa première prise de parole après sa condamnation lundi soir au JT de TF1, Marine Le Pen a dénoncé de manière virulente une décision politique.
Le visage fermé, les bras croisés, Marine Le Pen n'avait pas envisagé ce scénario. La voilà visiblement atteinte par sa condamnation, qu'elle juge donc politique.
“Je crois que l’Etat de droit a été totalement violé par la décision qui a été rendue. Rendez-vous compte le jour funeste que cela représente pour notre démocratie et pour notre pays”, appuie-t-elle.
La solution Bardella 2027?
Persuadée de son innocence, elle fera appel et compte sur une procédure rapide pour être candidate en 2027. “Il faut que la justice se hâte. Oui, il existe un petit chemin. Il est certes étroit, mais il existe. Je vais effectivement demander que la décision d’appel intervienne me permettant d’envisager une candidature à l’élection présidentielle”, indique-t-elle.
Mais le délai est extrêmement court. Alors Jordan Bardella est-il le recours si elle ne peut pas se présenter ?
“Jordan Bardella est un atout formidable pour le mouvement, et je le dis depuis longtemps. J’espère que nous n’aurons pas à user de cet atout plus tôt qu’il n’est nécessaire”, assure-t-elle.
Et s'il arrivait à l'Elysée, irait-elle à Matignon? "Je ne suis pas dans cet état d'esprit", répond-elle.