RMC
Politique

Suspension de séance à l'Assemblée: Amélie de Montchalin charge les Républicains et tacle Valérie Pécresse

placeholder video
Lors de l'examen du texte de loi à l'Assemblée nationale, la séance a été interrompue par l'opposition et notamment la droite. La candidate à la présidentielle Valérie Pécresse se disait pourtant en faveur du pass vaccinal mais ses troupes ont majoritairement voté contre lundi soir.

La séance autour du projet de loi sur le pass vaccinal à l’Assemblée nationale lundi soir a accouché d’une souris. La faute à l'opposition, qui a réussi à faire interrompre la séance. Une interruption qui n’a pas du tout plu aux députés de la majorité. Stanislas Guérini n’a pas hésité à pointer “l’irresponsabilité” de l’opposition.

Face à Jean-Jacques Bourdin ce mardi matin sur RMC et BFMTV, c’est Amélie de Montchalin qui a critiqué une partie de l’opposition, en l'occurrence la droite. Elle a notamment visé la candidate à la présidentielle de 2022, Valérie Pécresse, ainsi que ses soutiens.

"Pas capable de tenir ses troupes"

“Madame Pécresse est candidate à la présidentielle. Avec un certain nombre de ses amis, elle fait le tour des plateaux de télévision depuis quelques jours pour dire qu’elle est responsable et pour le pass vaccinal. Mais du coup, il se pose une question. Soit elle n’est pas capable de tenir ses troupes puisqu’hier, les députés LR dans l'hémicycle ont voté contre le pass vaccinal, son porte-parole également. Ils étaient plus nombreux à voter contre qu’à voter pour. Soit, et c’est encore plus dangereux, ça s’appelle la duplicité", a affirmé la ministre de la Transformation et de la Fonction publique.

"On peut douter de sa capacité à obtenir une majorité"

Elle explique même que certains députés LR ont tenté de faire supprimer le pass vaccinal du texter de loi.

“Plus tôt dans la soirée, il y avait un amendement d’un député LR qui voulait supprimer le pass vaccinal. Il y a 30 députés LR qui ont voté pour la suppression du pass vaccinal dans le texte et il y avait quatre députés LR qui étaient en phase avec ce que la candidate défend. Donc soit elle ne tient pas ses troupes et on peut douter de sa capacité à obtenir une majorité, soit ça s’appelle la duplicité. Ça veut dire qu’à la télé vous dites quelque chose, et dans l'hémicycle vous faîtes autre chose. Comme ça, vous gagnez à tous les coups”, appuie-t-elle.

En tout, 650 amendements devaient être examinés par les députés dans la nuit. Le projet de loi devait ensuite être épluché mercredi et jeudi par les sénateurs avant une adoption définitive en fin de semaine et une entrée en vigueur dès le 15 janvier. 

La conférence des présidents de groupes parlementaires du Palais Bourbon doit désormais fixer une nouvelle date pour la reprise de l'examen du texte.

Guillaume Descours