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Transparence des députés: "Il y a toujours une minorité qui ne joue pas le jeu avec éventuellement des intentions frauduleuses"

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Selon un rapport du "Projet Arcadie", seulement 61 députés sur les 577 ont une déclaration d'intérêts à jours et complète. Pour la plupart, c'est dû à des manquements mineurs.

Seulement 61 députés sur 577 sont en règle sur leur déclaration d’intérêts selon la plateforme d’information "Projet Arcadie". Chaque député doit, au début de son mandat remplir une déclaration d’intérêts auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Celle-ci comporte différentes informations visant à prévenir les conflits d’intérêts. Les députés doivent par la suite mettre à jour cette déclaration si nécessaire. 

Selon le rapport du Projet Acardie, seulement 61 députés ont rempli totalement cette déclaration. "La plupart des manquements sont des manquements mineurs, mais ça reste des manquements. Dans la majeure partie des cas se sont des négligences. Dans l’ensemble, on a des députés qui ont l’envie de bien faire", affirme Tris Acatrinei, fondatrice du projet Arcadie. 

Une totale transparence sur la vie professionelle

Pourtant, il y a également des manquements plus importants tels que les "professions", les "rémunérations", et "les sociétés". "Là, on est en plein dans la question du conflit d’intérêts qu’est censé de prévenir la Haute autorité pour la transparence de la vie publique", explique-t-elle.

Pourtant manquer à cet engagement est considéré comme un délit.

"Il faut une totale transparence sur la vie professionnelle, avec une partie qui concerne le conjoint, mais qui est très spécifique, car elle concerne la profession ou l’employeur du conjoint. Si le conjoint est lobbyiste ou consultant, ça peut avoir un intérêt de le faire figurer", précise Tris Acatrinei.

Selon elle, la majorité des députés joue le jeu même si certains manquements sont à signaler. "Après, comme dans chaque groupe, il y a toujours une minorité qui ne joue pas le jeu avec éventuellement des intentions frauduleuses". 

Guillaume Descours