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Crise politique: "Il faut faire des concessions très fortes", plaide un député LR proche de Wauquiez

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Alors que Bruno Retailleau a fait vaciller le gouvernement de Sébastien Lecornu, la participation des Républicains à un nouveau gouvernement où la gauche dominerait est remise en cause. Mais le député LR des Hauts-de-Seine Jean-Didier Berger estime sur RMC qu'il faut "faire des concessions", notamment sur la réforme des retraites, pour que la crise politique se résolve.

La crise politique continue. Emmanuel Macron doit nommer un nouveau Premier ministre d'ici 48 heures. Et si l'idée de renommer Sébastien Lecornu à Matignon a été envisagée, elle se heurterait encore au refus du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.

Mais pour Jean-Didier Berger, député LR des Hauts-de-Seine et proche de Laurent Wauquiez, le parti de droite devrait être prêt à faire "des concessions": "Ce qui compte c'est le fond, quelles sont les idées que nous portons qui vont être reprises dans un contrat de gouvernement et un calendrier législatif. Il faut que nos idées soient portées au pouvoir", estime-t-il sur RMC.

Le choix d'Apolline : Jean-Didier Berger - 09/10
Le choix d'Apolline : Jean-Didier Berger - 09/10
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"Faire preuve de maturité politique"

Mais la première décision du futur gouvernement pourrait être une suspension de la réforme des retraites, à rebours de ce que souhaitent la droite et Les Républicains. Peu importe, Jean-Didier Berger estime que l'heure est à l'adaptation: "C'est un idée contre laquelle on s'est battus mais il faut porter des exigences très fortes mais aussi des concessions très fortes. L'un ne va pas sans l'autre", assure l'élu.

"Il faut faire preuve de maturité politique, c'est ce que nos compatriotes veulent alors qu'ils en ont marre de l'instabilité et du bazar", poursuit Jean-Didier Berger.

Mais pas n'importe quelles concessions et pas à n'importe quel prix: "On n'ira pas si on n'a pas des points forts comme la réforme de l'Aide médicale d'Etat (AME) ou la baisse globale du déficit public. En contrepartie, il faut qu'on soit capable de se faire mal et d'aller dans un sens qui n'était pas le nôtre. Si on fait une concession qui ne nous coûte rien, ce n'est pas une concession", poursuit l'élu sur RMC Story.

L'option de la censure pas exclue

Des concessions avec en ligne de mire l'élection présidentielle de 2027: "On a défini des lignes rouges mais il faut qu'on soit capable de les franchir et si on revient au pouvoir en 2027, il faudra à nouveau revoir les équilibres de la réforme des retraites pour sauver le système. On n'a pas la majorité alors en attendant la présidentielle, il faudra faire des concessions".

Jean-Didier Berger ne veut pas être le seul à faire des concessions: "S'il n'y a que des idées de gauche, si c'est pour appliquer le programme de LFI, si le PS ne fait aucun pas et applique purement et simplement le programme de Jean-Luc Mélenchon, nous n'allons pas soutenir le contraire de ce pourquoi nous avons été élus", prévient-il ne s'interdisant "rien" en termes de censure.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC