Tweet homophobe de Philippe de Villiers sur Gabriel Attal: "C’est consternant" pour Sébastien Chenu

"Du woke au LGBT". Le tweet de l’ancien ministre Philippe de Villiers sur le changement au ministère de l’Education nationale entre Pap Ndiaye et Gabriel Attal fait polémique et de nombreux élus, notamment de gauche, dénoncent son caractère homophobe. "L’homophobie n’est pas une opinion mais un délit", répond Olivier Faure (PS), quand Eric Coquerel (LFI) appelle à se "ressaisir et comprendre d’où vient le réel danger pour la République" après une attaque "rance, homophobe, complotiste". "On a le droit de ne pas être macroniste. D’être homophobe par contre, non", a aussi écrit Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie les Verts (EELV). Ces propos du fondateur du Puy du Fou, soutien d’Éric Zemmour lors de la dernière élection présidentielle, sont également condamnés par le RN.
"Je trouve que c’est consternant, a expliqué le député RN et vice-président de l’Assemblée nationale Sébastien Chenu dans le ‘Face à face’ ce vendredi sur RMC et BFMTV. Venant de quelqu’un comme Philippe de Villiers, qui a un certain niveau, on n’attend pas des attaques personnelles sur ce nouveau ministre de l’Education nationale. Je ne vois pas en quoi la vie privée de Gabriel Attal en fait un acteur du communautarisme, pas du tout. Je trouve que c’est un propos déplacé venant de Philippe de Villiers, je n’y souscris pas. Et je trouve que ce n’est pas au niveau du combat politique que nous devons mener."
Pap Ndiaye "en échec", des "points d’accord" avec Gabriel Attal
Et pour ce qui est du combat politique, Sébastien Chenu donne plus de crédit à Gabriel Attal qu’à son prédécesseur, Pap Ndiaye, très attaqué par l’extrême droite lors de son année au ministère de l’Education nationale. "Pap Ndiaye était en situation d’échec, estime le député RN. C’est un ministre que nous avons beaucoup combattu parce qu’il était wokiste, qu’il avait eu des propos et des écrits sur la France qui étaient absolument insupportables. Donc, bonne nouvelle, bon débarras. Il a abandonné les principaux de collèges aux problématiques sur le port de l’abaya, parce qu’il n’avait pas le courage de s’attaquer à l’entrisme de l’islamisme. Il a été incapable de nouer une relation de confiance avec les enseignants, les familles. Il a été incapable aussi de travailler sur le harcèlement scolaire. Moi, j’ai déposé une proposition de loi en ce sens. En plus d’être idéologiquement quelqu’un de très marqué, un dé-constructeur absolu, il a été d’une nullité affligeante. Tout le monde est content."
"Gabriel Attal, ce n’est pas une mauvaise nouvelle parce que le discours est très différent, ajoute Sébastien Chenu. Mais moi, je me méfie des discours de Gabriel Attal. Il n’y a pas la même approche. Mais il parle beaucoup, Gabriel Attal. Quand il était aux Comptes publics, il devait faire la chasse aux fraudeurs. Le résultat ne nous semble pas vraiment à la hauteur. Il a une culture du mouvement des jeunes socialistes, on va attendre de le voir à l’œuvre. Je ne lui fais pas de procès d’intention. Il est en rupture avec Pap Ndiaye. On va voir si réellement, il arrive à s’attaquer aux problématiques de laïcité, au grand défi de l’autorité à l’école, du niveau, et de la situation des enseignants. Il a un grand chantier devant lui. Pap Ndiaye a été en échec total sur sa mission. Gabriel Attal parle, on peut le rejoindre dans le discours, comprendre ce qu’il dit et avoir des points d’accord. Mais je me méfie des grands discours."