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Une commune de Seine-et-Marne vote en faveur de l'interdiction du smartphone dans l'espace public

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Le maire de Seine-Port (Seine-et-Marne), Vincent Paul-Petit, souhaite interdire dans l'espace public l'utilisation du smartphone et s'en est expliqué sur RMC, samedi. Il pointe notamment un danger sanitaire et de santé publique. Une consultation a eu lieu ce samedi 3 février, de 8h à 12h. Les habitants ont voté à 54% en faveur d'une "nouvelle charte communale du bon usage des écrans". L'élu LR devrait donc prendre un arrêté municipal.

Le maire de Seine-Port (Seine-et-Marne), Vincent Paul-Petit, ne veut plus du smartphone dans l'espace public de sa commune, peuplée de 2 000 habitants. Du moins, en dehors de sa fonction primaire, à savoir téléphoner. Car, selon lui, l'usage excessif du smartphone détourne l'attention et demeure un véritable problème de sécurité et de santé publique.

L'élu organisait ce samedi, de 8h à 12h, une consultation auprès de ses habitants sur "une nouvelle charte communale du bon usage des écrans". Les habitants ont voté à 54% en faveur de cette charte.

Le maire LR doit donc prendre un arrêté interdisant l’usage du smartphone devant les écoles, dans les commerces, en marchant dans la rue et lorsque les habitants se trouvent à plusieurs dans un espace public ou associatif, liste Le Parisien. Il n'y aura pas, cependant, de sanction juridiquement en cas de non-respect du texte.

"Epidemie dont les conséquences sont catastrophiques"

Le maire a expliqué en détail ses motivations sur l'antenne de RMC, samedi matin. "Les faits sont là. Nous avons affaire à une épidémie dont les conséquences pour les enfants, les jeunes, sont catastrophiques", expose Vincent Paul-Petit. "Un téléphone pour téléphoner, c'est très bien. Le smartphone est un outil exceptionnel mais qui s'est retourné contre nous et contre les enfants en particulier, à cause d'addictions qui se répètent et qui se généralisent", estime l'élu.

"Les gens ne regardent pas en traversant la rue, ignorent ce qui les entoure. Les parents d'élèves ne se parlent plus"', regrette le maire Vincent Paul-Petit.

"On le voit dans les problèmes d'obésité et de vue", liste le maire, qui évoque un problème sanitaire et de santé publique. "Les gens ne regardent pas en traversant la rue, ignorent ce qui les entoure", regrette-t-il. "Les parents d'élèves ne se parlent plus".

Pour rappel, le temps d'écran quotidien est en moyenne de 56 minutes à 2 ans, 1h20 à 3 ans et demi et 1h34 à 5 ans et demi, selon une étude nationale.

C'est ce constat qui l'a poussé à soumettre à ses administrés une consultation citoyenne proposant une charte "du bon usage des écrans". Avec succès.

LM