"Une gifle à Macron": la France entre dans le "chaos" et vit sa "pire crise" s'alarme la presse européenne

Vu de l'étranger, la situation est catastrophique. "Chaos", "grande incertitude", "la pire crise politique" vécue par le président français Emmanuel Macron: la presse européenne s'inquiète après la censure du gouvernement de Michel Barnier, qu'elle qualifie de "saut dans le vide" pour la France.
"Il est plus facile de (re)construire Notre Dame qu'un budget", ironise le quotidien berlinois Tagesspiegel.
>>> Suivez notre direct - Premier ministre: François Bayrou rencontre Emmanuel Macron à l'Elysée
La Ve République "à bout de souffle?"
"Tout le monde montre les autres du doigt. La France en est de nouveau au même point que cet été: les coalitions et les compromis sont mal vus, c'est toujours la faute des autres", assène le journal berlinois, fustigeant le peu de culture du compromis de la classe politique française.
"Le système de la Ve République est-il à bout de souffle?" s'interroge de son côté le quotidien de centre gauche allemand Süddeutsche Zeitung.
"Le véritable responsable de la débâcle est Macron, pour avoir (...) nommé un Premier ministre conservateur issu d'un parti minoritaire et mourant, pensant que cela faciliterait l'approbation de mesures nécessairement impopulaires", assure un éditorialiste du quotidien espagnol El Pais.
"La pire crise politique" pour Emmanuel Macron
Au Royaume-Uni, le quotidien de gauche The Guardian estime ainsi qu'"Emmanuel Macron fait face à la pire crise politique de ses deux mandats".
The Times (conservateur) souligne les appels à la démission visant désormais le président de la République. "Cette tempête laisse Macron (...) accusé d'avoir entrainé la France dans une période de turbulences qui risque de saper sa constitution", écrit encore le journal.
En Italie, la chute du gouvernement Barnier fait la Une de tous les journaux: "Chaos en France, le gouvernement tombe", titre le principal quotidien, Il Corriere della Sera, tandis que La Repubblica écrit "La France, une gifle à Macron".