Visée par une plainte de SOS Racisme, l'ex-ministre Noëlle Lenoir maintient ses propos polémiques

L'ancienne ministre des Affaire europénnes, Noelle Lenoir, le 25 mars 2025. - Photo par DANIEL PERRON / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
"Des millions d’Algériens [...] peuvent sortir un couteau dans le métro, dans une gare, dans la rue, n’importe où, ou prendre une voiture et foncer dans une foule." Après sa prise de parole polémique sur la chaîne CNews, l’ancienne ministre Noëlle Lenoir a tenté de justifier ses propos via un communiqué. Pour rappel, dans la foulée de cette intervention, SOS Racisme a décidé de porter plainte contre elle.
Il fallait entendre des milliers et non pas millions, explique l'ancienne ministre de Jacques Chirac.
Madame Lenoir, ministre des Affaires européennes sous le second mandat de Jacques Chirac, réagissait vendredi à la décision du Conseil Constitutionnel d'invalider plusieurs dispositions clés d'un projet de loi qui vise à durcir le maintien des étrangers en situation irrégulière dans les centres de rétention (CRA).
"Il fallait évidemment entendre milliers et non pas millions. Cela corrigé, je maintiens mes propos", a déclaré l'ancienne membre du Conseil Constitutionnel (1992-2001) mercredi dans un communiqué.
"Je n'ai évidemment pas visé la communauté algérienne qui, dans son ensemble, vit pacifiquement en France, mais une minorité frappée d'OQTF et qui se maintient pourtant sur le territoire de la République", s'est-elle justifiée.
Des menaces de mort sur les réseaux sociaux
Elle a par ailleurs dit faire l'objet de "menaces de mort sur les réseaux sociaux et par téléphone, d'injures et de diffamations à caractère antisémite et sexiste", proférées anonymement.
Joint par l'Agence France Presse, son avocat, le bâtonnier Francis Teitgen, a précisé qu'elle avait été entendue mardi par la police parisienne, qui avait recueilli sa plainte suite à ses menaces.
Mme Lenoir est également présidente du comité de soutien à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis plus de huit mois et condamné en appel à cinq ans de détention pour "atteinte à l'unité nationale".