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Vaucluse: le maire de Lauris et toute sa majorité démissionnent après l'agression d'un adjoint

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Un des adjoints au maire de la commune de Lauris (Vaucluse) a été pris à partie par un habitant victime des intempéries. Dans la foulée, c'est presque tout le conseil municipal, mené par le maire, André Rousset, qui a annoncé sa démission. Sur RMC, il se dit abandonné par l'Etat.

Un nouveau cas de violences contre les élus dans le Vaucluse. Après l'agression d'un adjoint au maire de la ville de Lauris, c'est la quasi-totalité de l'équipe municipale qui a décidé de démissionner. La semaine dernière, le délégué à la voirie a été pris à partie par un habitant victime des intempéries. Il avait fait appel à l'élu qui l'avait alors mis en relation avec le syndicat des eaux.

C'est le soir, lorsque l'élu est repassé chez l'habitant, qu'il a été violenté. L'adjoint s'est vu prescrire trois jours d'ITT.

"L'Etat n'existe plus dans les milieux ruraux"

C'est face à cette situation que le maire André Rousset, ainsi que toute sa majorité, ont décidé de démissionner.

“Je suis outré, et donc je voulais gueuler pour dire stop. On ne peut pas montrer des images comme ça à nos enfants. On se saute dessus pour rien alors que nous sommes les derniers fantassins de la République. On est au contact, on est au front. On n’est pas dans les bureaux, on n’est pas des bobos qui sortent de l’ENA et qui font n’importe quoi. Il y a quelqu’un du cabinet du président qui m’a appelé pour nous soutenir mais l’Etat ne voit plus. Les services publics ferment les uns après les autres, donc l'Etat n'existe plus dans les milieux ruraux. Il ne reste plus que les élus de base”, assure-t-il.

Plusieurs maires ont déjà été victimes d'agressions ces dernières semaines, dont notamment celui de Saint-Brevin-les-Pins, qui a aussi démissionné. À Vertou, près de Nantes, et Magnières, à côté de Nancy, les édiles ont également été victimes d’agression.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours