Démission du maire de Saint-Brevin: en 2022, le nombre d'agressions de maires a bondi de 15%

Le maire de Saint-Brevin-les-Pins a annoncé sa démission après l'incendie de son domicile. Yannick Morez avait déjà été, à plusieurs reprises, menacé alors qu’un projet de centre d’accueil de demandeurs d’asile suscite une vive opposition dans sa ville de Loire-Atlantique. Un exemple de plus fait que les édiles sont de plus en plus menacés. En 2022, il y a eu 15% d’agressions en plus contre les maires.
Face à cette situation, le gouvernement a annoncé plus "d'aide" mais pour les maires, il y a encore beaucoup à faire. Jean-Paul Dor est maire depuis 22 ans de Colmeune, une commune de 200 habitants en Moselle. Alors ça a été un choc quand il a reçu sa première lettre de menace de mort en octobre dernier. Huit mois après, il reçoit toujours des lettres ainsi que des appels anonymes.
“Moralement et psychologiquement, c’est une situation difficile à vivre. On commence à se poser des questions et à se demander qu’est ce que j’ai bien pu faire à quelqu’un pour qu’il me menace de mort. Et puis après, vient la colère”, indique-t-il.
Pas de nouveau mandat
L'élu porte plainte mais pour lui une chose est sûre, “ce sera mon dernier mandat”, affirme-t-il.
Des histoires qu'entend de plus en plus l'association des maires de France. Même si en janvier une nouvelle loi est promulguée pour aider les maires à porter plainte, ce n'est pas assez pour la secrétaire générale Murielle Fabre.
“Il y a une urgence à aller un peu plus vite sur le calendrier et à être plus ferme sur les réponses que l’on peut apporter à nos collègues. Il faut pouvoir apporter aussi une sécurité supplémentaire et renforcée quand on sait qu’on est dans des situations complexes et réussir à désamorcer des crises le cas échéant”, explique-t-elle.
Muriel Fabre estime qu'aujourd'hui la gravité de la situation a été prise en compte par l'Etat et espère que cela mènera à de nouvelles mesures, plus concrètes.