Vers une négociation salariale annuelle pour les fonctionnaires? Les syndicats attendus au ministère

Stanislas Guérini - Bertrand GUAY / AFP
Le ministère de la Transformation et de la Fonction Publiques recevra prochainement les 8 syndicats de la Fonction Publique, entre le 18 et le 25 septembre.
Des rencontres bilatérales avec les syndicats, pour revenir notamment sur les augmentations de salaires obtenues en juin, et discuter d’un des gros chantiers du ministère: des négociations des salaires des fonctionnaires, chaque année, sur le même principe que les entreprises privées.
Pour l’instant, les augmentations des fonctionnaires se négocient au coup par coup, soit grâce à des primes, soit grâce à la hausse du point d’indice des fonctionnaires, qui permet d’augmenter les salaires de toute la fonction publique.
L’augmentation des fonctionnaires n'avait pas satisfait les syndicats
Demandées par plusieurs syndicats, la création de ces négociations annuelles sera donc au cœur des discussions du mois de septembre, avec l’espoir de trouver un accord. Ces retrouvailles entre le Ministère et les syndicats seront aussi l’occasion de revenir sur les augmentations de salaires annoncées le 12 juin dernier par le ministère. Stanislas Guérini avait indiqué une hausse de 1,5% du point d’indice, c'est-à-dire une augmentation générale pour tous les fonctionnaires.
Les grilles de salaires ont également été rééquilibrées, en augmentant notamment les bas salaires proches du SMIC. Le ministère va par ailleurs détailler le versement de la prime de pouvoir d’achat annoncé pour l'automne, qui concernera la moitié des agents (tous les fonctionnaires qui gagnent jusqu'à 3 250€ par mois). Cette prime ira de 300 à 800€ brut, et sera distribuée une seule fois.
Ces annonces du mois de juin avaient frustré les représentants syndicaux: "1,5%, ce n'est tellement pas suffisant quand on voit l’augmentation des prix' avait réagi Gaëlle Martinez, déléguée générale Fonction publique de Solidaires.
La CFDT Fonction Publique avait également fait part de sa déception, par la voix de la secrétaire générale Mylène Jacquot: "Sur la hauteur de l’enveloppe, on est très clairement en deçà de ce qu’on attendait".