"C'est tellement pas suffisant": l’augmentation des fonctionnaires ne satisfait pas les syndicats

Une augmentation qui frustre les syndicats. Le ministre de la Fonction publique Stanislas Guérini a annoncé ce lundi aux syndicats les augmentations à venir. Et cela commencera dès le 1er juillet: le point d'indice va augmenter de 1,5%, une augmentation générale pour tous les fonctionnaires. En plus de cela, les grilles de salaires vont être rééquilibrées, en augmentant notamment les bas salaires proches du Smic. A l'automne, une prime de pouvoir d'achat concernera aussi la moitié des agents (tous les fonctionnaires qui gagnent jusqu'à 3.250€ brut). Cette prime ira de 300 à 800€ brut et sera distribuée une seule fois. Enfin, en janvier 2024, une autre augmentation aura lieu: 5 points seront distribués à tous les fonctionnaires (soit environ 25€ par mois pour tous).
Tout cumulé, d'après le ministère, cela signifie qu'un agent d'accueil en début de carrière va gagner pour cette deuxième partie de 2023 jusqu'à 182€ brut par mois en plus. Pour un gardien de la paix ou une professeure des écoles à 2.000€ par mois, c'est un peu plus de 100€ par mois en plus. Sauf que les syndicats ne sont pas du tout satisfaits par ces annonces.
"C’est un effort salarial qui est important" selon Stanislas Guérini
En fin de réunion, symboliquement, plusieurs syndicats ont claqué la porte du ministère. Parmi eux, Gaëlle Martinez. Pour la déléguée générale Fonction publique de Solidaires, il est difficile d'accepter une augmentation de 1,5%: "C’est déjà beaucoup moins que l’année dernière (3,5%). 1,5%, c’est tellement pas suffisant quand on voit l’augmentation des prix".
Déception aussi pour Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonction publique, même si le ministère ajoute une augmentation spécifique pour les plus bas salaires: "Sur le type de mesures mis en œuvre, on a quand même été entendu. Maintenant, c’est sur la hauteur de l’enveloppe qu’on est très clairement en-deçà de ce qu’on attendait".
L'exécutif se défend et dit faire son maximum. "Ce sont quand même des réponses significatives et c’est difficile de parler de 3,5 milliards d’euros sur un semestre, 6 milliards d’euros sur une année pleine, comme des mesures qui seraient anecdotiques. C’est un effort salarial qui est important", assure Stanislas Guérini.