"Pour moi, ça a commencé par mal dormir": pour la 1ère fois, le "syndrome éolien" reconnu par la justice en France
C'est une première en France... et elle pourrait bien changer la donne pour les riverains voisins de parcs éoliens de plus en plus décriés ces dernières semaines.
La Cour d'appel de Toulouse vient de trancher: Christel et Luc Fockaert ont bien été victimes du "syndrome éolien" entre 2013 et 2015.
Après six ans de procédure judiciaire, ce couple de Belges, installé à Fontrieu, dans le Tarn, a obtenu en appel un dédommagement de 128.000 euros de la part de deux sociétés exploitantes des éoliennes, situées à 700 et 1300 mètres de leur propriété
Les compagnies exploitant le parc éolien à proximité de leur maison dans le Haut-Languedoc sont donc condamnées à verser des réparations, notamment "pour les souffrances endurées". Car les ondes basses fréquences, les flashs lumineux et le bruit des six éoliennes ont rendu compliqué la vie et la santé du couple, au point de les forcer à déménager.
Sur RMC, Christel raconte: "C'est un ensemble de choses. Il y a le visuel avec les flashs, mais aussi le bruit qui devient insupportable à la longue. Il y a également les effets des basses fréquences et des infrasons qui sont inaudibles, mais qui ont des effets sur ma santé. Pour moi, ça a commencé par mal dormir, jusqu'à ne plus dormir du tout. J'avais une pression tout le temps autour du thorax, avec des maux de tête, des vertiges... Jusqu'à ce que je sois admise aux urgences à l'hôpital".
Pour l'instant, en France, contrairement à d'autres pays d'Europe comme le Danemark ou l'Allemagne, il n'existe pas de certification propre à l’éolien, seulement une norme européenne non-obligatoire.
Le gouvernement et les industriels de l'énergie ont renouvelé les objectifs de transition énergétique et de réindustrialisation de la France, mettant l'accent sur l'éolien marin, l'énergie solaire, l'hydrogène, le biogaz et les capacités de stockage de l'énergie pour la période 2021-2023.