Pourquoi l'Eure-et-Loir se retrouve à son tour sous la menace d'un confinement?
C'est l'un des départements surprise placé sous surveillance renforcée jeudi soir par le Premier ministre Jean Castex: l'Eure-et-Loir, en région Centre-Val-de-Loire. Le taux d'incidence y dépasse désormais les 213 cas pour 100.000 habitants dans ce département pourtant rural, qui risque désormais de se retrouver a minima confiné le week-end si la situation ne s'arrange pas d'ici le 6 mars prochain.
Depuis quelques jours, le maire de Nogent-le-Rotrou (9610 habitants) Harold Huwart, assiste comme impuissant à une poussée qui parait hors de contrôle dans son département: "Jusqu'ici nous étions particulièrement protégés, nous avions des chiffres deux à trois fois inférieurs à la moyenne nationale et la moyenne régionale et il est clair qu'il y a une accélération très aigue depuis quelques jours".
De nombreux habitants travaillent en Île-de-France
Avec un taux de 213 cas pour 100.000 habitants l'Eure-et-Loir est désormais le département le plus touché de la région et pour l'édile c'est surtout le variant anglais qui est le coupable: "Tous les cas dont j'ai la connaissance sont liés au variant aujourd'hui. On a donc une mutation très forte du virus et ses modalités de diffusion", croit-il savoir.
Dans le département, de nombreux habitants font l'aller-retour quotidiennement pour aller travailler à Paris. Une autre explication de ces mauvais chiffres selon Véronique Fauchier, médecin généraliste à Chartres: "Nous sommes un département très proche de la région parisienne. Il suffit de voir les trains le matin et le soir. Il y en a toutes les demi-heures et comme dans le métro il y a une forte concentration de personnes qui facilite peut-être le voyage du virus".
L'Eure et Loir est désormais comme 19 autres départements en sursis, et risque dès les prochains jours, de connaître un renforcement des mesures sanitaires.
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