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Prof braquée à Créteil: face aux enquêteurs, l'élève a expliqué que c'était "de la rigolade"

Elève qui braque sa professeure à Créteil: l'adolescent a cherché à minimiser ses actes

Elève qui braque sa professeure à Créteil: l'adolescent a cherché à minimiser ses actes - RMC

Depuis la diffusion de la vidéo d'un adolescent braquant sa professeure avec une arme factice dans un lycée de Créteil, le gouvernement envisage un plan d’action contre les violences envers les enseignants. Une réunion est prévue dans la semaine entre le ministre de l’Education nationale et celui de l’Intérieur.

La vidéo a suscité l'indignation jusqu'au sommet de l'Etat et conduit le gouvernement à annoncer un "plan d'actions": l'élève filmé en train de braquer sa professeure avec une arme factice dans un lycée de Créteil a été mis en examen dimanche soir.

La vidéo relayée sur les réseaux sociaux, qui a suscité au cours du week-end de nombreuses réactions politiques, montre un adolescent debout dans une salle de classe, brandissant un pistolet près du visage de l'enseignante tout en lui demandant de l'inscrire "présent" au cours.

Pour qu'elle le marque "présent" en cours

Devant les enquêteurs, cet élève du lycée Édouard-Branly de Créteil, qui aura 16 ans le mois prochain, a cherché à minimiser ses actes et explique que "c'était de la rigolade", qu'il ne voulait pas intimider sa professeur.

Devant les policiers, l'adolescent a reconnu les faits mais n'a pas semblé prendre conscience de leur gravité: s'il a braqué sa l'enseignante avec une arme factice, c'est qu'il n'admettait pas qu'elle l'inscrive sur la liste des absents, malgré son retard en classe. Le jeune homme a par ailleurs confié qu'il ne savait pas que la scène était filmée.

"Mesures drastiques"

Le jeune homme va maintenant subir une enquête de personnalité avant d'être jugé pour "violences avec arme sur un enseignant".

Vu qu'il n'a pas encore 16 ans, il risque 40 mois de prison maximum. Mais le juge des enfants a d'ores et déjà pris des mesures drastiques à son encontre: le garçon doit immédiatement quitter le département, a interdiction d'entrer en contact avec la victime, de détenir une arme, et à l'obligation de poursuivre sa scolarité.

L'adolescent qui a introduit l'arme dans le lycée a été remis en liberté car elle était factice. Quant au troisième adolescent, qui a filmé et diffusé les images, il est toujours recherché.

Cécile Costes avec XA