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Qui est Andrea Agnelli, patron de la Juventus et créateur de la controversée Super League?

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"LE PORTRAIT" - Il vient d’annoncer la création d’une Super League, une ligue fermée entre quelques clubs européens. C’est l’homme le plus détesté du football en ce moment.

C’est un menteur, qui préfère le fric au foot, ambitieux, obsédé, cupide. On ne savait plus tellement comment qualifier lundi le patron de la Juventus Andrea Agnelli après son coup de théâtre: la création de la Super League dont il rêvait depuis toujours.

Une compétition privée avec 12 grands clubs. Et tant pis pour les autres, et notamment pour la Ligue des Champions qu’il qualifiait d’idéale il y a encore quelques jours.

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Mais ne vous inquiétez pas, toutes ces attaques ne risquent pas de bouleverser le milliardaire de 45 ans, héritier de la famille Fiat et roi du marketing. En revanche, la création de la Super League, elle, pourrait faire mal… Le journal L’Équipe parle d’Agnelli comme “l'un des hommes qui fait le plus de mal à l'universalité du football". Et pour Michel Platini, “il est la bonne personne si tu considères que le football est un business”.

Un abonnement pour les 15 dernières minutes des matchs?

Alors côté business, quand Agnelli arrive à la Juve en 2010, le club est plombé par les déficits. Lui, va en faire une marque qui rapporte. Il diversifie ses activités, crée des hôtels, un musée parmi les plus fréquentés d’Italie, un nouveau stade, un nouveau logo. Il fait exploser la valeur boursière de la Juve.

Coté foot, quand même, car on parle de foot, je vous le rappelle, il aime répéter: “Gagner n’est pas important, c’est l’unique chose qui compte” . D’ailleurs, Turin remporte neuf titres et quatre coupes d’Italie sous son règne. Même si c’est un peu plus compliqué pour le club en ce moment.

L’homme d'affaires, lui, préfère le golf. Et Agnelli n’a pas fini de nous surprendre, on peut s’attendre à tout quand il explique “j’ai cinq enfants d’âges différents. Ils n’ont pas la patience de rester 90 minutes à regarder un match. On doit s’adapter aux habitudes des futurs supporters”. Il propose d’ailleurs d’imaginer un abonnement pour regarder uniquement le dernier quart d’heure des matchs. Malin, mais sportif ou pas ?

Bérengère Bocquillon