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Remaniement: comment les Verts accueillent la nomination de Barbara Pompili à l'Ecologie?

La députée LREM a été promue numéro 2 du gouvernement à la tête d'un ministère de la Transition écologique.

C'est probablement le ministère dont elle rêvait depuis son début de carrière politique. Barbara Pompili, 45 ans, a pris la tête lundi d'un super-ministère, celui de la Transition écologique, elle aura avec elle deux ministres délégués: Emmanuel Wargon pour le Logement, et Jean Baptiste Djebbari pour les Transports.

Ecologiste de longue date, elle adhère aux Verts en 2000 dès sa sortie d'études, elle travaille alors avec Yves Cochet puis Noel Mamère. Elle quitte EE-LV en 2015 pour devenir un an plus tard secrétaire d’État chargée de la Biodiversité sous François Hollande, et ensuite rejoindre les rangs d'En Marche durant la campagne d'Emmanuel Macron.

Elle était depuis 2017 députée LREM de la Somme et présidente depuis 2017 de la commission du Développement durable de l'Assemblée.

"Entre écologistes on se soutient, même si je doute qu'elle puisse arracher beaucoup"

Pour cette nomination, l'enthousiasme n'est pas débordant chez les représentants écologistes. Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts, trouve malgré tout un peu de positif après cette nomination.

"Elle est écologiste, elle a des convictions... Entre écologistes on se soutient, même si je doute qu'elle puisse arracher beaucoup (de choses au sein du gouvernement)."

Députée de la majorité depuis le début du quinquennat, Barbara Pompili a quand même réussi à convaincre Julien Bayou sur un dossier.

"Elle a eu le courage sous Emmanuel Macron de pointer les défaillances de la filière nucléaire. Peut-être que ça lui conduira à arrêter la folie du nucléaire."

Greenpeace "très sceptique"

Son erreur, c'est d'être dans un gouvernement qui n'est pas écolo, dit Julien Bayou. Chez Greenpeace, l'un des portes-parole, Clément Sénéchal, est encore plus sévère.

"On est très sceptiques. D'autant plus que la semaine dernière à l'Assemblée nationale examinait des propositions de la convention citoyenne pour le climat, Barbara Pompili n'a pas jugé bon de se rendre dans l'hémicycle pour cela."

Et le fait que ce ministère de la transition écologique soit le 2ème le plus important, n'est pas non plus rassurant.

"Ca c'est plutôt protocolaire et en réalité n'aura que peu d'incidence. Nicolas Hulot était quelqu'un d'engagé qui avait du poids politique. Ca ne l'a pas empêché de démissionné car il était empêché d'agir par le gouvernement."

Greenpeace, qui ne voyait qu'une solution satisfaisante, mettre un écologiste au poste de premier ministre.