Cop 28: un motif d'espoir pour la fin des énergies fossiles?

Plus que deux jours pour la Cop 28 à Dubaï. Après deux semaines, un accord est toujours espéré sur la fin des énergies fossiles. Si les pays membres de l'Opep comme l'Arabie saoudite ou l'Irak campaient ce dimanche encore sur leurs positions face à cet accord, le président de cette 28e Cop, Sultan Al Jaber, a prévenu que "l'échec n'est pas une option".
Alors que 2023 sera l’année la plus chaude mesurée dans l’histoire des relevés, il ne s'agirait plus seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais de sortir du pétrole, du gaz et du charbon, largement responsables du réchauffement climatique.
Au WWF France, Arnaud Gilles se réjouit déjà que le débat ait pris dans un pays pétrolier, que la dernière mouture de l'accord mentionne dix fois les mots "énergies fossiles".
“Jusque-là, on a juste dit, il faut réduire les émissions. Pendant 30 ans, on a été incapable de parler du vrai problème que sont les énergies fossiles qui sont responsables de 90% des émissions de CO2”, pointe-t-il.
Un bon signal?
“Rien n'est acquis”, tempère-t-il. Les Etats négocient jusqu'à la dernière minute. Il faut l'unanimité et l'organisation des pays exportateurs de pétrole a demandé à ses membres de rejeter tout accord ciblant les énergies fossiles.
"On peut le voir comme un bon signal. C’est la première fois que l’Opep s’intéresse aux Cop sur le climat. Jusque-là, ils estimaient que c’était un processus qui n’aurait pas beaucoup d’impact. Sachant qu’une Cop, ce n’est pas non plus une baguette magique. L’action, concrètement, elle se fait dans les Etats, dans les collectivités. Donc c’est simplement un signal, mais il est extrêmement important”, affirme Anne Bringault, la directrice des programmes au Réseau Action Climat.
Tout se joue dans les dernières heures, s'accordent les ONG, qui se disent mobilisées jusqu'à la fin.