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Crise Iran - Israël: "Ce sont les Israéliens qui ont commencé" assure l'ambassadeur d'Iran en France

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Abolghassem Delfi, ambassadeur d'Iran en France, assure ce vendredi de Bourdin Direct qu'il n'y aura pas de nouvelles frappes iraniennes contre Israël, après l'échange de tirs qui a eu lieu cette semaine.

En pleine escalade de la tension entre Israël et l'Iran, Bourdin Direct a reçu ce vendredi Abolghassem Delfi, ambassadeur d'Iran en France. Il a commencé par assurer que son pays n'était pas responsable de cette escalade militaire. L'armée israélienne a frappé dans la nuit de mercredi à jeudi des dizaines de cibles militaires iraniennes en Syrie, en représailles dit-elle à des tirs de roquettes attribués à l'Iran sur ses positions dans le plateau du Golan. "Les israéliens prétendent que ce sont des tirs iraniens (qui les ont frappés), mais (…) ce sont les Israéliens qui ont commencé, prétend l'ambassadeur. Mardi il y a eu deux frappes de l'armée israélienne sur le territoire syrien qui ont été interceptées par l'armée syrienne. Bien sûr que ce sont les israéliens qui ont commencé. Ils ont tiré des missiles aux alentours de Damas".

"Nous cherchons la sécurité dans la région"

Abolghassem Delfi l'assure: "Nous cherchons la sécurité dans la région. C'est une région sensible avec beaucoup de problèmes". Mais il note que "la sortie des américains (de l'accord nucléaire iranien) ajoute une grande tension de part et d'autre. Nous ne cherchons pas la tension dans la région". 

"Nous étions dans l'accord, nous appliquions pleinement l'accord, poursuit l'ambassadeur d'Iran en France. A partir du moment où les Américains sortent de l'accord, il y aura des complications. C'est pourquoi nous attendons des autres protagonistes européens de l'accord (dont la France et l'Allemagne) des garanties sur l'application de l'accord".

"Je ne pense pas qu'il y aura d'autres frappes, anticipe Abolghassem Delfi. On ne cherche pas à augmenter la tension, répète-t-il. Nous cherchons toujours la sécurité, qui vient dans le calme et le dialogue".

P. G. avec Apolline de Malherbe