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Inondations: "le chauffage est HS, on met des bouillotes dans les lits", de nombreux habitants en attente de relogement

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La décrue se poursuit dans le Pas-de-Calais, touché par d'importantes inondations. Mais la baisse des niveaux dans certains secteurs va nécessiter plusieurs jours. Reloger les sinistrés devient urgent, notamment à Blendecques, où certains habitants vivent dans des conditions de vie difficiles.

"Il n'y a pas de logement pour une grande famille." Sophie et ses quatre enfants sont toujours dans leur habitation, malgré les inondations et une situation qui s'empire.

"Le chauffage est HS, on met les bouillotes dans les lits pour essayer de se chauffer. Mon fils va peut-être dormir avec moi parce que dans sa chambre c'est peut-être un peu plus froid", ajoute cette habitante de Blendecques, dans le Pas-de-Calais.

Comme elle, de nombreux habitants du département attendent d'être relogés, quelques jours après les importantes crues qui ont touché la région. Plus de 191 communes ont été touchées et près de 1.700 habitants. Certains venaient tout juste de regagner leur logement après les inondations de novembre. Pour la troisième fois en six semaines, les habitants du Pas-de-Calais ont les pieds dans l'eau.

Sabine, elle, a plus de chance. Elle avait "de l'eau jusqu'à (s)a poitrine". Aujourd'hui, elle revient nettoyer et ranger sa maison avec quatre amis. Le soir, grâce à sa famille, elle peut dormir au chaud:

"Là en ce moment, je suis logée chez une de mes tantes aussi longtemps que je veux, dans une jolie petite maison."

Une trentaine de mobilhomes devraient être installés autour de Blendecques, d'ici 15 jours, pour accueillir les personnes en attente de relogement. C'est le souhait des élus locaux.

75 demandes de relogement à Saint-Omer

Face à l'urgence, Ludovic souhaite de la "solidarité" et de "l'humanité". Il ouvre les portes de la résidence sénior dont il est co-propriétaire, gratuitement : "Une étincelle, c'est arrivé, je me suis dit 'tiens on a en effet des logements disponibles'. On se sent bien, on a fait quelque chose de bien pour quelqu'un. J'espère que ça ouvrira des portes et ça ouvrira des portes je pense dans le futur."

Selon le dernier décompte de la communauté d'agglomération de Saint-Omer, 75 demandes de relogements ont été déposées pour l'instant, pour seulement 40 logements vacants.

Maryline Ottmann (avec T.R.C.)