"Mes parents ont perdu toute une vie en 10 secondes": à Teil, des habitants contraints de quitter leur maison après le séisme

Dans la commune du Teil, certaines maisons ont été fortement touchées par la secousse. Fissures, murs effondrés... certains habitants ne peuvent plus habiter chez eux par manque de sécurité.

Christophe Castaner l'a promis mardi à l'Assemblée, "l'Etat se mobilisera totalement dans le processus de reconstruction" en Ardèche, notamment pour que l'état de catastrophe naturelle soit déclaré au plus vite. Le ministre de l'Intérieur s'est rendu mardi soir au Teil près de Montélimar, commune la plus durement touchée par le séisme de 5,4 sur l'échelle de Richter qui a secoué la Drôme et l'Ardèche lundi midi.

Sur les hauteurs du Teil, le quartier de la Rouvière est l'un des plus touché. Plusieurs maisons ont été détruites par le séisme et les habitants sont conscients qu’ils ne pourront plus y habiter. Certaines familles ont même la sensation d’avoir "tout perdu".

Une porte qui pend, des tas de gravats. Nadège regarde avec amertume ce qu’il reste de sa maison. "Tout le mur, sur quasiment 10 mètres de long, s’est effondré devant chez le voisin. À l’intérieur, tous les murs ont explosé", détaille-t-elle. Cette maison, les parents de Nadège l’ont achetée il y a 21 ans.

"Mes parents perdent toute une vie en 10 secondes. Donc c’est psychologiquement assez compliqué surtout à cette période de l’année où on arrive dans l’hiver et qu’on ne sait pas comment on va faire pour la suite", explique-t-elle. 

Dans l'attente d'une indemnisation 

Jean François, le papa, revient tout juste de chez son assureur. Il a ouvert une procédure d’indemnisation et il attend désormais que l’expert passe constater les dégâts.

"Forcément moi qui ai fait cette maison, je sais très bien que ça va prendre des années pour refaire tout ça. Donc on sait très bien que sur le long terme, on ne pourra pas revenir ici. Donc c’est soit on repart à zéro, soit on change d’endroit", affirme-t-il. 

La seule chose qui pourrait réconforter Jean-François, c’est d’obtenir un remboursement rapide et équivalent à la valeur de son bien.

Mahauld Becker-Granier et Alfred Aurenche avec Guillaume Descours