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"Objectif terre": les arbres meurent par milliers à cause de la sécheresse

La sécheresse fait souffrir les arbres. C'est notamment le cas dans la forêt de Vierzon, dans le Cher, où les pins, les épicéas, les chênes et les hêtres meurent les uns après les autres. Les forestiers se sentent impuissants face à cette situation qui s'empire depuis plusieurs mois. Plus inquiétant encore, la France n'est pas le seul pays où les fortes chaleurs font des dégâts impressionnants sur les arbres.

En Alsace, mais aussi dans la forêt de Vierzon, dans le Cher. Les pins, les épicéas, les hêtres meurent les uns après les autres. En deux, trois mois seulement. C’est de pire en pire. Les forestiers se sentent impuissants. Les fruits des arbres sont eux aussi en train de griller. Dans le Périgord, les producteurs de noix risquent de perdre leurs récoltes.

En cause, les sécheresses à répétition de ces dernières années. Les arbres meurent de déshydratation et les sapins virent au rouge. En Allemagne, 180.000 hectares de forêts ont disparu en seulement deux ans. La faute à la sécheresse, mais pas seulement. Le scolyte, un parasite, qui ressemble à un mini-scarabée, a profité de la vulnérabilité de ces arbres assoiffés pour les attaquer plus facilement.

Et ces parasites prolifèrent avec les fortes chaleurs et le réchauffement climatique.

40% des espèces menacées d'extinction en Europe

En France, le phytophtora, une sorte de champignon qui infecte les châtaigniers, est d’abord apparu au Pays basque il y a plus de 150 ans. Il se propage aujourd’hui jusqu’au nord de la Seine. Dans la forêt de Montmorency dans le Val-d'Oise, composé principalement de châtaigniers, des hectares entiers sont dévastés. Le problème : les arbres victimes de la sécheresse et des parasites peuvent facilement tomber. Dans la forêt de Montmorency, ils mettent en danger les 5 millions de visiteurs par an. En 2019, 38 hectares ont été rasés, l’équivalent de 52 terrains de football. Et vu le nombre d’arbres infectés qui ne cesse d’augmenter, on compte passer à 40 hectares par an.

Au final aujourd’hui plus de 40 % des espèces d'arbres présents en Europe sont menacées d'extinction, notamment à cause des parasites et du changement climatique. Pourtant, moins de surface de forêt, ca veut dire moins d’arbres qui absorbent du CO2, principale responsable du réchauffement climatique. C’est le cercle vicieux.

De leur côté, les chercheurs se remuent les méninges pour trouver de nouvelles essences végétales plus résistantes aux fortes chaleurs.

Johanna Castelle