Militants gazés à bout-portant: "C'est permis", se défend un représentant des CRS
Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête après l'évacuation violente de vendredi à Paris de manifestants écologistes non-violents avec des gaz lacrymogènes.
L'enquête ouverte pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique a été confiée à l'IGPN, la police des polices. Elle devra déterminer si les policiers ont fait un usage proportionné de la force publique.
Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, on voit des policiers utiliser à bout portant leur aérosol de gaz lacrymogène sur les manifestants.
"Il faut rappeler que ce sont des activistes qui appellent à la désobéissance civile"
Des images qui ont suscité l'émoi dans le monde politique, notamment à gauche ou Yannick Jadot a dénoncé un scandale. Même dans la majorité, la député LREM Barbara Pompili s'est dite choquée.
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner demandait quant à lui dimanche un rapport sur les modalités de cette évacuation controversée. Yannick Cavellero, délégué national CRS du syndicat Alliance-Police nationale, est intervenu sur RMC ce mardi pour justifier et expliquer le contexte de cette intervention controversée.
"C'est permis ! Il faut rappeler que ce sont des activistes qui appellent à la désobéissance civile. La manifestation n'était pas autorisée. Ils avaient déjà été délogés une fois. Ces moyens intermédiaires sont autorisés, on est formés pour ça, c'est autorisé sur des sit-ins de cette manière.
Il peut aussi y avoir l'intervention physique qui peut être plus violente, on peut y aller de manière forte. Mais sur les images on voit que les collègues n'ont pas le casque donc il n'y a pas de volonté d'aller chercher plus que ça les gens."