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Militants écologistes gazés à bout portant: "Il y avait pleins d'autres méthodes pour nous déloger"

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Les militants écologistes gazés à bout portant vendredi lors d'une manifestation, assure avoir déclaré la manifestation en préfecture et envisagent de saisir le défenseur des droits.

Le ministère de l'Intérieur a demandé des éclaircissements à la préfecture de police de Paris alors que la polémique monte depuis vendredi après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des CRS aspergeant de gaz lacrymogène à bout portant des manifestants assis sur un pont.

Rassemblés pour un sit-in à l'appel de l'association Extinction Rebellion, un mouvement prônant la désobéissance civile, les militants assure que la préfecture était prévenue avant l'action et aurait du réagir différemment.

"Quand vous avez des gens assis sur la route (...) je ne vois pas ce qui justifie l'usage de la force"

"Si on est allés prévenir la préfecture c'était pour laisser l'opportunité que l'information soit remontée au plus haut lieu et que des ordres soit pris", fait valoir Mathilde, membre d'Extinction Rebellion.

Les militants évoquent la possibilité de saisir le défenseur des Droits, et dénoncent un usage disproportionné de la force: "Quand vous avez des gens assis sur la route qui crient 'Non-violents', je ne vois pas ce qui justifie l'usage de la force. Il y avait pleins d'autres méthodes, peut-être un peu plus longue pour débloquer l'endroit".

"Je condamne le fait que le ministre de l'Ecologie n'a aucun regret"

Pas pour François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire qui assurait dimanche sur BFMTV que les militants étaient "très radicaux" et que les CRS avaient appelé les manifestants "à débloquer le pont". Une sortie qui a provoqué les colère au sein même de son camp et dans l'opposition.

"Je condamne le fait que le ministre de l'Ecologie n'a aucun regret. C'est comme s'il avait brisé tous les ponts avec la société civile et tous les jeunes qui militent pour le climat", a assuré sur RMC la député européenne La France Insoumise Manon Aubry. Sur Twitter, l'ancienne ministre de l'Ecologie Cécile Duflot a elle dénoncé "une escalade funeste de la violence policière".

Rémi Ink (avec Guillaume Dussourt)