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"On lui souhaite bon courage": les dossiers brûlants qui attendent Elisabeth Borne

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"Bourreau de travail", "technicienne", "battante": portrait robot de la nouvelle ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne. Mais la rentrée s'annonce chargée pour celle qui va cumuler le portefeuille de la Transition écologique et celui des Transports.

Elle n'a pas traîné. Aussitôt nommée, Elisabeth Borne a repris au pied levé, l'un des gros dossiers de son prédécesseur au Sénat, avec le projet de loi énergie climat. Et ça ne fait que commencer. 

Après la démission de François de Rugy, l'ancienne ministre des transports monte d'un cran. Elle garde en effet son portefeuille originel mais prend aussi les rênes du vaste ministère, sans devenir pour autant ministre d'Etat comme ces deux prédécesseurs. A 58 ans, l'ancienne patronne de la RATP, veut montrer qu'elle peut élargir sa voilure. "Je n'arrive pas en terre inconnue", a rappelé celle qui fut un temps la directrice de cabinet de Ségolène Royal, défendant une "écologie du réel". 

Un "défi formidable" a-t-elle déclaré lors de la passation... alors qu'elle se retrouve avec une pile de dossiers brûlants sur son bureau. 

"On n'avait personne d'autre"

Pendant l'été, il lui faudra digérer le texte sur l'économie circulaire, mettre en place la convention citoyenne sur le climat à la rentrée. Tout en bouclant les dossiers transports, le projet de loi d'orientation des mobilités... sans oublier l'épineuse privation d'Aéroports de Paris.

"On lui souhaite bon courage...", persifle un écologiste. Un membre de la majorité lui, s'inquiète: "Elle ne peut pas se dédoubler, elle ne pourra pas tout gérer".

Autre souci: l'incarnation de l'écologie au gouvernement. "C'est une bonne technicienne", reconnait un député, "mais il nous fallait quelqu'un qui nous transporte, qui prenne la lumière. Le problème, conclut-il, c'est qu'on n'avait personne d'autre..." 

Juliette Droz