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Que vont devenir les employés et les animaux de Marineland qui ferme ses portes ce dimanche?

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Une page va se tourner dimanche: le parc Marineland va fermer définitivement ses portes à Antibes. Conséquence de la loi qui interdit les spectacles et la captivité des cétacés. Et on ne sait toujours pas ce que vont devenir les salariés et les 4.000 animaux.

Le célèbre parc d'attractions d'Antibes Marineland ferme définitivement ses portes dimanche. Une fin annoncée par une loi française de novembre 2021, interdisant les spectacles et la captivité des cétacés à l'horizon 2026.

Une fin provoquée aussi par la baisse de la fréquentation, divisée par 3 en 10 ans. Le parc est passé de 1,2 million de visiteurs en 2013-2014 à 425.00 par an en 2023-2024. Le public ne sera donc bientôt plus accueilli, mais beaucoup de questions restent en suspens et notamment que vont devenir les salariés et les 4000 animaux du parc ?

Pendant des semaines, les bassins devraient être toujours pleins et les soigneurs toujours là, le temps de "relocaliser chaque animal". Un “sentiment de gâchis” répète Eric Pauget, député des Alpes-Maritimes.

“Moi, j'ai déjà eu des retours des salariés qui sont très inquiets qui se demandent ce qu'ils vont devenir. Et puis surtout Marineland fonctionnait avec beaucoup de sous-traitants, c'était un pôle économique important. 25 hectares à 200 mètres de la mer entre Cannes et Nice si ça doit devenir une friche, c'est très préoccupant pour les élus du coin”, indique-t-il.

Des frais proche du million d'euros par an pour les orques

D'autant qu'il n'y a pas de garantie pour le bien-être animal, pour les orques notamment. Le Japon avait été évoqué comme pays d'accueil puis refusé par le gouvernement. L'Espagne? "C'est une piste parmi d'autres", louvoie Marineland. Les frais d'entretien des deux mammifères sont exorbitants et s'approchent du million d'euros par an.

“En Espagne, les bassins sont plus petits qu'à Marineland, quatre orques sont mortes dans les 4 dernières années”, déplore Muriel Arnal, présidente de l'association One Voice. “Ils savent pertinemment depuis des années qu'ils vont fermer donc arriver au pied du mur comme cela, et pour les animaux et pour les salariés, c'est scandaleux”, juge-t-elle.

Elle soutient la solution de sanctuaires en mer. "Ils ne sont pas opérationnels", balaie Marineland. Les deux acteurs demandent que l'Etat se saisisse du dossier.

Marion Guathier avec Guillaume Descours