"Ses propos rassurants, c’est du flan, je n’y crois pas": après l'incendie de l'usine Lubrizol, Emmanuel Macron chahuté dans les rues de Rouen
Plus d'un mois après l'incendie de l'usine Lubrizol, Emmanuel Macron s’est rendu mercredi soir à Rouen saluer la "compétence" et le "sang-froid" des services de l'Etat. À l'issue d'une rencontre avec le maire socialiste, Yvon Robert, le Président de la République a aussi tenté de rassurer la population au cours d’une déambulation de près de deux heures dans les rues de la ville.
Les Rouennais, surpris de le voir, en ont profité pour l’interroger sur sa gestion de l'incendie, tandis que certains lui ont reproché d’avoir mis un mois avant de venir: "Il ne faut pas mettre autant de temps que ça monsieur le Président", lui lance un habitant. "C’est vous qu’on attendait", ajoute-t-il alors qu’Emmanuel Macron lui cite la liste des membres du gouvernement venus à Rouen.
Beaucoup de Rouennais, comme Lou, en profite pour lui reprocher la gestion de l'incendie: "J’ai été très secouée par Lubrizol et on s’est sentie abandonnés", assure-t-elle au chef de l’Etat qui juge cette accusation "injuste".
"Tout le monde se réveille et vous vous fermez les yeux!"
Après 10 minutes d'échanges, elle s'inquiète toujours de la qualité de l'air à Rouen: "Je trouve que malgré ses propos rassurants, c’est du flan, je n’y crois pas du tout", assure-t-elle déçue.
Au cours des discussions, Emmanuel Macron est aussi interpellé très vivement sur la situation sociale du pays : "Je cherche à ce qu’un jour vous ayez un déclic et que vous sauviez notre pays plutôt que de l’emmener dans la destruction. Tout le monde se réveille et vous vous fermez les yeux!", lui lance une femme dans la foule. "S’il y a bien une chose que je ne fais pas c’est fermez les yeux", lui rétorque alors le président
Après ces échanges houleux, Emmanuel Macron a pris la direction d’Honfleur (Calvados) où il doit passer le week-end de la Toussaint.