Sortie du nucléaire: "Nous aimerions que la France tire les leçons de ce qu’il s’est passé à Fukushima"

A l’appel de différents mouvements comme "Sortir du nucléaire", ce dimanche 11 mars se tient à Paris, un rassemblement contre le nucléaire.

Cela va faire 7 ans que la catastrophe nucléaire de Fukushima a eu lieu au Japon. Ce dimanche, le réseau "Sortir du Nucléaire" organise un grand rassemblement pour la sortie du nucléaire. Une réunion est prévue à 14 heures, place de la République à Paris.

"Elle continue de se déployer avec des effets sanitaires qui sont assez graves"

Charlotte Migeon est l'une des porte-parole du réseau "Sortir du Nucléaire". Pour elle, la sortie du nucléaire en France est plus urgente que jamais.

"Nous aimerions que la France tire les leçons de ce qu’il s’est passé à Fukushima. 7 ans après, la catastrophe est toujours en cours, elle continue de se déployer avec des effets sanitaires qui sont assez graves. Nous, nous ne voulons pas d’une catastrophe nucléaire en France. Malheureusement, on a un parc nucléaire qui vieillit, on découvre chaque jour de nouvelles anomalies et le gouvernement, au lieu d’en tirer les mesures qui s’imposent, rechigne à réduire la part du nucléaire et même, n’exclue pas la construction de nouveaux réacteurs. Si nous sommes là, c’est pour dire qu’il faut maintenant, en urgence, une décision de sortie du nucléaire".

"Le gouvernement abandonne les objectifs qui avaient été donnés en 2015"

L'occasion aussi pour le parti la France Insoumise de lancer sa première "votation citoyenne" sur la sortie du nucléaire. Elle aura lieu sur Internet et dans des "milliers" de bureaux de vote physique un peu partout en France comme l'explique le site de la campagne. Une question vous est posée: êtes-vous favorable à la sortie du nucléaire?

Pour Mathilde Panot, députée France Insoumise du Val de Marne et animatrice de la campagne "Sortir du Nucléaire", l'enjeu de ce vote est de taille.

"C’est un moyen de remettre au cœur du débat public la question de l’avenir énergétique de notre pays et pour que les Français et les Françaises puissent s’exprimer sur cette question. C’est aussi un moyen d’établir un rapport de force au moment où le gouvernement abandonne les objectifs qui avaient été donnés en 2015 et qui disaient qu’il fallait réduire de 50% la part du nucléaire d’ici 2025. Macron parle de construire de nouvelles centrales alors que personne ne sait quoi faire des déchets extrêmement dangereux. La votation permettra d’aboutir à une proposition de loi, planifier cette sortie du nucléaire. C'est une décision qui doit se prendre immédiatement".

Marie Monier (avec C.P.)