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Un dauphin retrouvé mutilé avec une inscription insultante envers l'ONG Sea Shepherd

Des dauphins-pilotes morts gisent sur une plage isolée de Farewell Spit, à la pointe nord de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande, le 17 février 2015 (photo d'illustration)

Des dauphins-pilotes morts gisent sur une plage isolée de Farewell Spit, à la pointe nord de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande, le 17 février 2015 (photo d'illustration) - Marty Melville / AFP

Après la découverte d’un dauphin mutilé et scarifié dans le Golfe de Gascogne, son corps portant une inscription insultante envers l’ONG Sea Shepherd, l’association a annoncé porter plainte contre X afin de pouvoir retrouver les auteurs de cet “acte de barbarie”.

“Sea Shepherd PD” (sic). Cette injure à caractère homophobe a été retrouvée gravée à même la peau d’un dauphin, mutilé et scarifié par des inconnus, par des membres de cette ONG de défense des océans. En réponse à cette atroce découverte, l’association Sea Shepherd a décidé de porter plainte contre X et de demander l’ouverture d’une enquête pour identifier les personnes ayant commis "cet acte barbare”.

Et pour accentuer la sensibilisation du public face à ce type d’acte de torture, l'ONG a organisé une nouvelle opération coup de poing sur le Vieux-Port de La Rochelle, dimanche après-midi, en exposant la carcasse de l'anima aux yeux de tous.

Selon Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France, “dans le cas présent, on a à faire à des pêcheurs qui veulent nous intimider, et ce sont des personnes qui n’ont rien à faire en mer”.

“Les pêcheurs se tirent une balle dans le pied quand ils font ce genre d’acte innommable. On est en plus dans un acte de provocation et de barbarisme inouï, qui donne aussi une idée du climat et du sentiment d’impunité”, fustige la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali.

Selon l’ONG, les insultes proférées au moyen de cette mutilation font suite à la bataille menée par Sea Shepherd pour tenter d’enrayer le phénomène des remontées de dauphins. L’ONG lutte en effet contre ce phénomène des dauphins piégés dans les filets des pêcheurs professionnels, alors qu’entre 5000 et 10.000 dauphins meurent chaque année au large des côtes de l’Hexagone selon France Nature Environnement.

Le Conseil d’Etat examinera la demande le 24 février

“Ce que l’on demande, ce sont des mesures d’urgence : fermer certaines zones de pêche à des périodes particulièrement sensibles. On est quand même en moyenne à 10.000 dauphins qui sont tués chaque année sur la façade française. La population de dauphins du Golfe de Gascogne va disparaître si on ne prend pas ces mesures d’urgence”, dénonce Lamya Essemlali.

Sa demande est partagée par la Fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement, qui réclame elle aussi la fermeture temporaire et localisée des pêcheries les plus destructrices afin de préserver les espèces protégées.

Le 24 février prochain, le Conseil d’État examinera le recours de l’association France Nature Environnement visant à pousser l’État à agir avec davantage de fermeté sur les captures accidentelles de dauphin. Sea Shepherd sera évidemment de la partie.

Début février, Sea Shepherd avait lancé une opération nommée "Dolpgin ByCatch7", qui avait pour objectif de patrouiller dans le Golfe de Gascogne pour surveiller les engins de pêche que l'ONG accuse de prendre les dauphins dans leur filet.

A.L.