Séisme au Népal: "On envisage de partir vivre un an sur place pour aider"

Le séisme a fait plus de 4.300 morts et au total près de huit millions de personnes ont été impactées. En France, des ressortissants népalais arrivent à avoir, au compte-gouttes, des nouvelles de leurs familles restées au pays.

Alors que le bilan du séisme ne cesse de s'alourdir, en France, des ressortissants népalais réussissent à avoir des nouvelles de leurs familles restées au pays. Ils passent surtout par Internet pour les contacter, soit par les réseaux sociaux comme Facebook, soit par des applications mobiles. C’est le cas de Hemant Upadhaya dont les parents vivent dans un petit village au sud-est de Katmandou. Depuis le tremblement de terre, il ne quitte plus son téléphone.

"Ils sont de plus en plus inquiets"

Ses parents ont plus de 80 ans, son lien avec eux: la voisine qui appelle le plus souvent possible. "Elle m'a expliqué que comme mes parents sont assez âgés et qu'ils marchent très lentement, pour ne pas prendre de risques, ils sont la plupart du temps dehors. En effet, s'ils rentrent dans la maison et qu'il y a une secousse, ils n'auront pas le temps de ressortir".

C'est pourquoi, alors que les répliques du tremblement de terre sont nombreuses, comme les parents d'Hemant, une centaine d'autres personnes s'abritent sous des bâches, installées dans des champs. "Mes parents vont, pour la troisième nuit consécutive, faire nuit blanche. Ils sont de plus en plus inquiets, surtout du manque de nourriture…", s'émeut-il.

"Tout est détruit"

Kaisser Tavenaud, lui, est franco-népalais. Ce père de famille vit à Nantes mais une grande partie de sa famille et de ses amis demeurent encore au Népal, dans un petit village au pied de l’Everest. Ses proches ont tous échappé au séisme: "Mais j'ai eu ma sœur au téléphone. Elle m'a dit qu'ils étaient effectivement sains et saufs mais qu'ils ne savaient pas pour combien de temps car tout est détruit. Ils ne savent pas ce qu'il en sera demain", explique-t-il.

Il ajoute: "Mon objectif c'est de collecter de l'argent pour qu'ils puissent vivre. On envisage aussi de partir vivre un an sur place pour aider mon village et ma famille en fonction de leurs besoins". Un départ prévu pour le mois d'août prochain.

La rédaction