RMC
Actualités

Sivens: "S'il y a des sanctions à prendre, elles seront prises"

-

- - AFP

Pierre Henry Brandet, porte-parole du ministère de l’Intérieur, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce mercredi matin sur RMC. Il est revenu sur la mort de Rémi Fraisse et la suspension des grenades offensives.

L'enquête s'accélère sur le décès de Rémi Fraisse, ce jeune homme de 21 ans mort le week-end dernier sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn. Le procureur d'Albi a annoncé mardi que ce décès du jeune militant était probablement dû à une grenade offensive tirée par les gendarmes. Selon le procureur, les dernières analyses font apparaître des traces de TNT (explosif) sur les vêtements de Rémi Fraisse.

"Les supputations rajoutent à la confusion"

Ce mercredi, Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC. Il a confirmé que la mort de Rémi Fraisse était probablement due au jet d'une grenade offensive mais il a expliqué que "c'est à l'enquête judiciaire en cours de déterminer la cause exacte de ce décès. Elle permettra notamment de vérifier s'il n'y a pas eu d'autres facteurs que ce jet de cette grenade". Si elle corrobore la thèse avancée par le procureur alors il faudra "en tirer toutes les conséquences" assure-t-il sur RMC. "En attendant, toutes les autres supputations et autres hypothèses rajoutent à la confusion et ne servent pas à l'établissement de la vérité".

A la question de savoir à quel moment ces grenades peuvent être maniées, Pierre-Henry Brandet explique: "Elles sont jetées à la main et utilisées dans un certain nombre de conditions, notamment lorsque les gendarmes se retrouvent en grandes difficultés… ce qui a été le cas dans la nuit de samedi à dimanche sur le site de ce barrage".

"Les combats ont été particulièrement violents"

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur rappelle aussi que "depuis septembre, il y a eu une cinquantaine de blessés" dans le camp des forces de l'ordre, ce qui, souligne-t-il, prouve bien que "les combats ont été particulièrement rudes et violents". Dans Bourdin Direct, il insiste aussi sur le fait que "la présence des gendarmes était bien nécessaire sur le site". Et d'estimer qu'il y a "une malhonnêteté intellectuelle de dire que c'est la présence de gendarme qui engendre le désordre, de dire que c'est parce qu'ils sont là qu'il y a des affrontements. Je suis scandalisé lorsque j'entends ce genre de propos".

Selon lui, c'est tout l'inverse : "il y a des affrontements quand il y a agression de forces de l'ordre et quand les gendarmes mobiles répliquent de manière proportionnée". Mais le décès de Rémi est-il une bavure? "S'il y a eu de la part des forces de l'ordre une faute, c'est à la justice de le dire et elle le dira en temps et en heure. Et s'il y a des conséquences à tirer, des responsabilités à établir et des sanctions éventuelles à prendre, elles seront prises mais laissons l'enquête se dérouler".


Suivez Jean-Jacques Bourdin sur Twitter Follow @JJBourdin_RMC
Réagissez sur le compte Twitter d'RMC avec le hashtag #BourdinDirect Tweet #Bourdindirect

Maxime Ricard avec Jean-Jacques Bourdin