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A Montargis, le maire veut "dégager" les "gilets jaunes"

A Montargis dans le Loiret, des barrages filtrants sont en place autour de la commune. Benoit Digeon, le maire LR de la ville, exige que ces occupations cessent.

Des ronds-points occupés aux entrées de la ville et une circulation ralentie par les "gilets jaunes": le maire de Montargis n'en peut plus. Benoit Digeon a aujourd'hui un avis très tranché: "Nous, on n'est pas d'accord. On veut que ça dégage pour avoir la place et travailler tranquillement parce qu'il est certain que des gens de la campagne qui viennent faire leurs courses à Montargis, qui voient des 'gilets jaunes' à un carrefour, ils ont peur et s'en vont".

Ce matin dans Bourdin Direct, Benoit Digeon a exhorté les "gilets jaunes" à épargner les commerçants de sa ville: "La cible ne doit pas être les commerçants mais les auteurs des impôts qui sont impopulaires et je le comprends. C'est à l'Etat qu'il faut demander des comptes et pas aux commerçants de Montargis".

Et en effet, les rues sont un peu vides. 30 à 50% de chiffre d'affaires en moins pour les commerces du centre, selon Viviane Malet. Pour la présidente de l'Union commerciale de Montargis, les "gilets jaunes" se trompent de cible: "Qu'on enlève les radars, qu'on mette les péages gratuits, il y avait plein d'actions qui pouvaient être menées sans que l'on bloque cette économie locale".

"On restera là"

Du côté des "gilets jaunes", on n'abdique pas. Gérard restera sur ce rond-point tant qu'il le faudra: "Il est sûr et certain que ce mouvement va se durcir. S'ils envoient les CRS… On en veut pas se faire matraquer non plus. La réponse des 'gilets jaunes', c'est qu'on restera là".

Des gilets jaunes qui ont déjà mené les actions évoquées par leurs détracteurs. Beaucoup de radars du département sont par exemple aujourd'hui neutralisés.

Rémi Ink (avec P.B.)