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À Paris, la pâte à crêpes vendue à la sauvette est stockée dans les bouches d’égouts…

Des policiers contrôlent un vendeur illégal de crêpes lors d'une vaste opération de police autour de la Tour Eiffel à Paris, le 26 avril 2022. La police a organisé une opération de frappe contre des escrocs et des voleurs, des chauffeurs de tuktuk et des vendeurs ambulants illégaux dans cette zone touristique à fort volume.

Des policiers contrôlent un vendeur illégal de crêpes lors d'une vaste opération de police autour de la Tour Eiffel à Paris, le 26 avril 2022. La police a organisé une opération de frappe contre des escrocs et des voleurs, des chauffeurs de tuktuk et des vendeurs ambulants illégaux dans cette zone touristique à fort volume. - Thomas COEX / AFP

Dans une enquête publiée ce dimanche, le Parisien révèle que la pâte à crêpes, vendue à la sauvette au champ de mars, est stockée dans… les bouches d’égouts.

À Paris, au Champ-de-Mars (près de la Tour Eiffel), la pâte à crêpes vendue par des vendeurs à la sauvette est stockée "dans les bouches d’égout, les trappes ERDF ou du chauffage urbain", explique nos confrères/consoeurs du Parisien.

"Beaucoup de marchands utilisent de la pâte surgelée stockée dans des conditions douteuses. Pour masquer l’odeur et le goût rance, ils l’aspergent de sucre vanillé", affirme un vendeur auprès du média.

Mais la pâte à crêpes n’est pas le seul aliment concerné: les boissons et la viande sont également stockées dans ces endroits à l’hygiène douteuse. La nourriture "est ensuite chauffée ou réchauffée sur des braseros de fortune posés sur des caddies ou des vélos-cargos, équipés de bonbonne de gaz qui nous font peur", témoigne un riverain.

Inquiétude des autorités à l’approche des JO

Toujours d’après l’enquête du Parisien, la police municipale a procédé à des saisies ces derniers jours, notamment dans le XVème arrondissement. “Il faut prévenir les potentiels consommateurs, souvent des touristes, de la dangerosité des produits en vente, car c’est un véritable enjeu de santé publique”, assure Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris en charge de la sécurité et de la police municipale

La mairie du VIIème arrondissement, elle aussi, prend la situation très au sérieux.

"À chaque intervention, les policiers saisissent et détruisent 30 kg de marchandise. Pendant la semaine du 11 au 16 septembre, ils ont saisi 380 bouteilles d’eau, 50 de vin, 200 de bière et 90 épis de maïs".

À moins de 300 jours des Jeux olympiques, cette affaire s’ajoute à une longue liste de problématiques à régler avant l’arrivée massive de touriste du monde entier.

CA